Il suffit de faire le tour des marchés de gros, ou des aires réservées aux produits frais, pour se rendre compte que pommes de terre et oignons marocains ont repris la place cédée par la production locale ou sous-régionale de légumes.
Car, en Afrique de l'Ouest, cette période, qui correspond à la saison des pluies, est entièrement consacrée aux cultures vivrières comme le mil et le sorgho, et aux cultures commerciales comme le coton et l'arachide.
Ce retour a donc débuté au mois de juillet et se poursuivra pratiquement jusqu'en décembre. A partir de janvier, commence la traite des légumes locaux qui coûtent moins cher par rapport à ceux du Maroc.
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Les chefs de famille sont unanimes sur l'apport des fruits et légumes marocains en termes d'amélioration des conditions de vie des populations maliennes.
En revanche, exportateurs marocains et grossistes maliens trouvent que les droits de douane sont excessifs tout comme les frais de transit.
Pour leur part, les transporteurs marocains se plaignent aussi de l’état de l’axe routier Nioro-Bamako qui s'est beaucoup dégradé au cours des dernières années. Ils peuvent mettre 18 heures pour parcourir 160km alors qu’ils payent tous les frais liés au transport au Mali. Au-delà du temps inutilement perdu, la dégradation de la route met à rude épreuve les camions de transport au niveau du rapport prix d'achat/amortissement..
Par ailleurs, il se pose à la fois le problème des aires de stationnement qui sont pratiquement inexistantes à Bamako et celui des tracasseries policières et communales.
Enfin, les routiers marocains se plaignent de l'absence de sécurité. Beaucoup ont déjà expérimenté, des problèmes de vol de carburant ou de roue de secours.