Sahel: la France annonce avoir tué le numéro deux du GSIM

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Le 23/02/2019 à 06h16, mis à jour le 23/02/2019 à 18h22

Les militaires français de l'opération Barkhane ont tué jeudi au Mali le chef d’un des principaux groupes jihadistes au Sahel, l'Algérien Yahya Abou El Hamame, a annoncé vendredi la ministre des Armées Florence Parly.

Les militaires français de l’opération «Barkhane» ont tué jeudi 21 février au Mali le chef d’un des principaux groupes djihadistes au Sahel, l’Algérien Djamel Okacha, dit Yahia Abou Al-Hammam, a annoncé vendredi la ministre des armées, Florence Parly. Il a été intercepté dans un groupe de véhicules qui se dirigeaient au nord de Tombouctou, précise le communiqué.

L’homme était le numéro deux de l’alliance djihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag-Ghaly, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et «chef de l’émirat de Tombouctou», selon le texte.

«Cette action spectaculaire concrétise des années de recherche », souligne la ministre en saluant «l’action des forces françaises »contre « le chef d’un des principaux groupes armés terroristes sévissant au Sahel, concepteur et financier de nombreuses attaques contre les valeurs et intérêts communs que nous partageons et défendons avec les pays du G5 Sahel [Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad]». «C’est un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel», se félicite le ministère des armées français, en soulignant que le GSIM «[a] perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année, tous des adjoints proches d’Iyad Ag-Ghaly».

Djamel Okacha a été membre du Groupe islamique armé (GIA) puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Il était soupçonné d’implication dans l’assassinat, en juin 2009, à Nouakchott d’un Américain, Christopher Leggett, et dans l’attaque contre l’ambassade de France (deux blessés) en août de la même année dans la capitale mauritanienne.

En 2013, il a succédé à Abdelhamid Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’AQMI tué par l’armée française lors de combats dans l’Adrar des Ifoghas (nord du Mali). Il était apparu dans une vidéo publiée en novembre 2018 aux côtés d’Iyad Ag-Ghaly, chef du GSIM, et d’Amadou Koufa, un prédicateur radical peul éliminé par l’armée française fin novembre. Dans cette vidéo, les trois chefs islamistes appelaient à «poursuivre le djihad».

Cette annonce intervient par ailleurs le jour de la visite attendue au Mali du premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de Florence Parly et du ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 23/02/2019 à 06h16, mis à jour le 23/02/2019 à 18h22