Le tweet du général à la retraite Moussa Sinko, président de la Ligue démocratique pour le changement (LDC), a suscité de vives réactions de la part des autorités.
Sinko avait écrit sur son compte Twitter: «il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple».
Une réaction intervenue après le massacre de soldats à Boulkessi et Mondoro, avec, à la clé, une quarantaine de soldats tués, selon les sources officielles, et 85 tués, d’après l’Etat islamique au Grand Sahara.
Le président Ibrahim Boubakar Keita lui-même a également réagi, en soulignant que «notre nation, aujourd’hui, plus que jamais, a besoin de solidarité, a besoin de se resserrer. Il n’y a pas besoin d’élucubrations des nostalgiques du putsch. Aucun putsch ne prévaudra au Mali, qu’on se le dise».
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En conséquence, la gendarmerie du Camp I de Bamako a convoqué Moussa Sinko pour l’entendre, lui qui a été, par le passé, l’ancien directeur de cabinet puis l'un des ministres du gouvernement du putschiste Amadou Haya Coulibaly.
L'audition aura duré 7 heures, et Moussa Sinko Coulibaly a dû répondre à de multiples questions sur cette accusation d’appel à un putsch militaire.
Selon lui, dans cet entretien pour Le360 Afrique, il explique qu'il est un homme politique et qu’en conséquence, il doit partager les souffrances de la population malienne, qui résultent à son avis d'une mauvaise gouvernance.
Moussa Sinko Coulibaly en veut pour preuve les récents soulèvements de la population de Savaré contre les forces étrangères, dont la force Barkhane et la Minusma.
De plus, selon lui, il faut aussi compter avec les attaques terroristes perpétrées contre des soldats de l'armée malienne. Autant de facteurs qui lui font souligner qu’il est temps d’abréger les souffrances des Maliens.