Amadou Koufa, un prédicateur membre de la communauté peule, est le chef de la “katiba Macina”, active dans la région au nom du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel.
Issu d’une famille pauvre de la région de Mopti, Amadou Koufa recrute en priorité au sein des Peuls, dont il se pose en défenseur. Depuis 2015, les affrontements se sont multipliés entre cette communauté d‘éleveurs nomades et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs “groupes d’autodéfense”.
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Selon le département d’Etat, le GSIM est responsable de la mort de plus de 500 civils depuis deux ans. L’alliance, créée en 2017 et placée l’année dernière sur la liste terroriste américaine, est responsable de la mort de plus de 500 civils depuis 2017.
Parmi les attaques figure une action simultanée contre l‘état-major général des armées du Burkina Faso et l’ambassade de France à Ouagadougou en mars 2018 (8 morts et 85 blessés).
“Rechercher et détruire les terroristes”
La décision américaine intervient deux jours après l’annonce de la mort d’un des principaux responsables du GSIM, le Marocain Ali Maychou. Considéré comme le numéro deux de l’alliance, il a été tué par les forces françaises au Mali début octobre, selon la ministre française des Armées, Florence Parly.
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Maychou était “le deuxième terroriste le plus recherché au Sahel” derrière le chef du GSIM Iyad ag Ghali, a souligné à l’AFP Mme Parly.
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a salué l’opération militaire française, assurant qu’il fallait “rechercher et détruire les terroristes où qu’il se trouvent”.
Selon un responsable de la diplomatie américaine, la progression d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique (EI), également actif dans la région, est un défi majeur dans la région.
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Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe des jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit. Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU et les pays du Sahel, parmi les plus pauvres au monde, semblent incapables d’enrayer les attaques des jihadistes qui visent désormais le centre et le sud du Mali et les pays voisins.