La tension politique s’est durcie au Mali au lendemain des violentes manifestations du vendredi 10 juillet qui ont fait 4 morts et de nombreux blessés.
Les membres du M5-RFP qui ont rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita ont appelé la population à la désobéissance civile et à occuper les administrations publiques, à l’exception des hôpitaux, afin de paralyser le pays et pousser le président à la démission.
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Suite à cet appel, les manifestants ont occupé les trois ponts qui relient les quartiers de Bamako, les artères principales de la capitale, la chaîne nationale de radio et télévision (ORTM), l’Assemblée nationale, etc. Les manifestants ont même saccagé l’Assemblée nationale, avant d’être délogés par les forces de l’ordre.
Ces violences viennent ainsi aggraver une situation politique déjà tendue depuis les élections législatives de mars dernier avec en toile de fond un tripatouillage des urnes en faveur des candidats de la mouvance présidentielle dans de nombreuses circonscriptions.