Transition au Mali. CEDEAO: la junte renonce à une prérogative capitale pour son chef

Le colonel Assimi Goïta (au centre), président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).

Le colonel Assimi Goïta (au centre), président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).. DR

Le 01/10/2020 à 19h20, mis à jour le 02/10/2020 à 12h01

Aucune version finale de cette charte n'avait été publiée avant jeudi, bien qu'elle ait servi vendredi à fonder l'investiture du président, Bah Ndaw, et du vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, qui n'est autre que le chef de la junte.

Au moins une version officieuse que l'AFP a consultée disposait que le vice-président remplaçait le président en cas d'empêchement de ce dernier.

Cette disposition alarmait la Cédéao, inquiète que la junte ne s'en serve pour refaire main basse sur une transition dans laquelle elle joue déjà un rôle prééminent. Elle en exigeait la suppression et réclamait la publication de la version officielle de la charte.

Celle-ci a finalement été publiée jeudi au journal officiel.

"Le vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité", dit son article 7, sans mention d'une prérogative de remplacement du président.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/10/2020 à 19h20, mis à jour le 02/10/2020 à 12h01