Les autorités maliennes ont libéré le lundi 5 et mardi 6 octobre plusieurs dizaines de prisonniers jihadistes. Certains ont été transportés par avion vers la région de Tessalit dans le nord du Mali et d’autres acheminés dans le secteur de Niono (au centre du pays). Ces libérations entreraient dans le cadre d’un échange incluant la libération de deux otages: Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne, et l’humanitaire française Sophie Pétronin.
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En l’absence de preuves formelles, les soupçons de rapt de ces deux personnes pèsent sur le groupe jihadiste d’Amadou Koufa, actif dans le centre du Mali. Toutefois, de nombreux observateurs pensent que les deux otages seraient gardés au nord du Mali, dans la région de Tessalit, le fief de Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM) que l'on traduit par Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), un groupement d’organisations jihadistes dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali.
Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et chef de file de l’opposition malienne, a été enlevé le 25 mars dernier.
L’humanitaire française, âgée de 75 ans, a été enlevée le 24 décembre 2016, par des hommes armés à Gao, au nord du Mali, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d’aide à l’enfance.