Il aura fallu que le colonel Assimi Goïta himself, vice-président de la République en cette période de transition, se remette en treillis militaire pour aller libérer le village de Farabougou. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est pourtant la situation ubuesque à laquelle les Maliens ont eu droit pendant une dizaine de jours.
Lire aussi : Mali: l'armée reprend le contrôle d'un village assiégé par des djihadistes depuis 10 jours
Un village entier, autant dire une portion du territoire malien, a pu échapper au contrôle total de l'Etat. Les djihadistes y ont fait la loi, empêchant les villageois d'entrer ou de sortir de ce bourg situé sur la nationale 31.
Ce fait divers montre combien la menace terroriste est encore présente, 8 ans après l'incursion de djihadistes qui avaient réussi à occuper la totalité du nord du pays, allant jusqu'à y installer un califat. Cet évènement qui intervient à quelques jours de la libération controversée de quatre otages en contrepartie de 200 terroristes, pose également questions.