Mali: le vice-président en visite aux troupes sur le terrain

Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).

Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).. DR

Le 10/01/2021 à 17h10, mis à jour le 10/01/2021 à 17h10

Le vice-président du Mali Assimi Goïta a été visiter samedi à Gossi dans le centre du pays les troupes engagées dans une opération conjointe avec la force française Barkhane au cours de laquelle une frappe aérienne dimanche dernier a créé la polémique.

"Aujourd'hui, les résultats réalisés sur le terrain (nous rendent) très fiers, ce sont des résultats très probants qui se sont soldés par la neutralisation d'un grand nombre de terroristes, la récupération d'armes de guerre et surtout un lot important d'engins explosifs improvisés", a déclaré le colonel Goïta à la télévision nationale consultée par l'AFP dimanche.

Depuis début janvier, la France, la Force conjointe du G5 Sahel et l'armée malienne mènent une opération appelée "Eclipse" dans la zone dite des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso, et notamment dans le secteur de Douentza/Hombori dans le centre du Mali.

Durant l'opération, les armées ont fait "un nettoyage de la forêt de Serma", repaire présumé de la katiba Serma, membre du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, selon un communiqué de l'armée malienne posté sur les réseaux sociaux.

De même source l'opération a permis la destruction "d'un atelier de fabrication d'engins explosifs improvisés (et) d'une infirmerie de campagne", la saisie de "nombreuses motos et munitions" et la capture d'une "dizaine de terroristes déjà remis à la gendarmerie".

L'armée malienne revendique "une soixantaine de terroristes neutralisés" depuis le début de l'opération.

Le 3 janvier, une frappe aérienne menée dans le secteur du village de Bounti, dans la même zone et au cours de la même opération, a créé la polémique.

Des villageois et une association de défense de l'ethnie peule ont fait état d'une frappe d'hélicoptères ayant atteint une fête de mariage faisant une vingtaine de morts, quand la France et le Mali ont plusieurs fois martelé que la cible était un regroupement de jihadistes de la katiba Serma.

"Nous avons engagé deux avions de la chasse française qui ont éliminé des dizaines de jihadistes", a dit la ministre française des armées Florence Parly dimanche sur la radio française "France Inter", estimant que "beaucoup de gens disent beaucoup de choses, et beaucoup de choses totalement inexactes".

Il n'y avait pas de mariage, a-t-elle répété.

Vendredi, six soldats français ont été blessés par l'explosion d'un véhicule-suicide dans le même secteur de Hombori, où deux soldats français avaient été tués fin décembre par l'explosion d'une mine artisanale.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 10/01/2021 à 17h10, mis à jour le 10/01/2021 à 17h10