Vidéo. Mali: réactions après l'annonce de la fin de l’opération Barkhane par Macron

Le360 Afrique/Diemba

Le 15/06/2021 à 14h57, mis à jour le 15/06/2021 à 15h04

VidéoLe Président français Emmanuel Macron a annoncé la fin prochaine de l'opération militaire Barkhane au Mali. Les Maliens réagissent diversement à ce retrait. Si certains pensent que c'est aux Maliens d'assurer leur sécurité, d'autres craignent une montée du terrorisme et de l'insécurité.

Le Président français Emmanuel Macron a annoncé, le jeudi 10 juin courant, en marge du Sommet du G7, la fin prochaine de l'opération militaire Barkhane au Mali. Celle-ci laissera la place à une opération de soutien international.

Une déclaration qui intervient au lendemain du "Coup de force" de la junte militaire malienne qui a démis les dirigeants civils de la transition. 

Selon Emmanuel Macron, l'engagement français dans le Sahel connaîtra une «transformation profonde» qui s'appuiera sur la Force européenne «Takuba», et l'EUTM, chargée de former les militaires des pays de la région. Sans nommer de pays, Emmanuel Macron a déclaré que «la France ne peut pas sécuriser des zones qui retombent dans l'anomie parce que des États décident de ne pas prendre leur responsabilité».

Cette sortie du Président français intervient quelques jours après sa décision de suspendre sa coopération militaire avec le Mali, suite au coup de force du 24 mai dernier.

Cette décision française suscite de nombreuses réactions au Mali. Pour certains citoyens, ce sont les Maliens eux-mêmes qui doivent se donner la main pour défendre leur pays. Pour eux, aucune armée ne viendra le faire à leur place.

Quant à l’arrivée prochaine des Russes au Mali pour combattre les terroristes, nos interlocuteurs estiment qu’en se référant à la Centrafrique, la Russie intervient militairement par l’intermédiaire d’une agence de sécurité. Du coup, certains estiment que le retrait de cette force française Barkhane forte de 5.100 hommes est une menace sérieuse sur la sécurité dans la zone des trois frontières.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 15/06/2021 à 14h57, mis à jour le 15/06/2021 à 15h04