La CMA, alliance composée essentiellement d'anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le nord à partir de 2012, avait signé cet accord de paix en 2015 avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés loyale envers le pouvoir, la Plateforme.
Les jihadistes qui avaient d'abord combattu avec les rebelles touareg et arabes avant de se retourner contre eux ne sont pas concernés par l'accord, et ont depuis étendu leurs agissements au centre du pays et au Burkina Faso et Niger voisins.
La tourmente a depuis 2012 fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention de forces onusiennes, africaines et françaises.
L'accord dit d'Alger, pour avoir été négocié dans la capitale algérienne, est considéré par les partenaires du Mali comme un facteur capital pour stabiliser le pays.
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Or, en dehors de la cessation des hostilités entre les signataires, la mise en oeuvre des principales dispositions politiques de l'accord (régionalisation, développement, réconciliation) se fait toujours attendre.
Six ans après, "les résultats ne sont pas satisfaisants", a déclaré lors d'une conférence de presse à Bamako Mohamed Maouloud Ould Ramadane, un porte-parole de la CMA, citant notamment "les volets politique, institutionnel" et l'opération DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants).
"La faute incombe au gouvernement. Le gouvernement précédent de IBK (Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par les militaires) a voulu jouer au dilatoire", a-t-il dit.
Il a également mis en cause l'équipe du président de transition Bah Ndaw, et son Premier ministre Moctar Ouane, renversée le 24 mai par les colonels auteurs de deux putschs en neuf mois.
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"L’actuel Premier ministre malien Choguel (Kokkala) Maïga, qui était avant sa nomination farouchement contre l’accord de paix d’Alger, a parlé à sa nomination d'application +intelligente de l’accord+. On ne sait pas ce qu'il veut dire", a-t-il poursuivi.
Maïga, nommé par le président de transition, le colonel Assimi Goïta, est à la tête d'une équipe de 28 membres, dont deux appartenant à la CMA, et dominée par les militaires qui ont promis un retour des civils au pouvoir en 2022.
Il avait le 13 juin, lors du premier Conseil des ministres après sa nomination, dit vouloir procéder à une "relecture intelligente" de l'accord de paix.
Les "principes fondamentaux" de cet accord politiquement important seront respectés, avait-il ajouté en forme de gage apparent donné aux signataires, mais aussi aux partenaires étrangers du Mali.