C'est le 18 août 2020 que la junte militaire actuellement au pouvoir a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta dont le pouvoir était ébranlé par une large coalition d’hommes politiques de l’opposition, de la société civile et de religieux réunis au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP).
Un an après, les Maliens sont toujours dans l’attente d’un réel changement qui tarde à se dessiner selon nos interlocuteurs.
Globalement, les Maliens attendent que les autorités de la transition enclenchent une lutte implacable contre la corruption, l’insécurité, le chômage, la réforme du système éducatif, etc. Et au niveau de ces différents domaines, ils pensent que globalement la situation n'a pas trop évoluée. L'insécurité continue de s'étendre, la crise sociale persiste et les avancées politiques sont lentes.
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Sous la pression internationale, la junte militaire avait installé un Président et un Premier ministre civils, Bah N’Daou et Moctar Ouane.
Quelques mois plus tard ils sont renversés par la même junte avec toujours à sa tête le colonel Assimi Goïta pour redresser la transition.
Le nouvel homme fort, s'est engagé à céder la place à des civils après la période de transition de 18 mois, après des élections prévues en février 2022. Une échéance qui paraît de plus en plus difficilement tenable et qu'il n'a même pas évoquée mardi soir, lors d'une allocution télévisée célébrant l'anniversaire du coup d'Etat. Il s'est contenté de promettre "des élections transparentes aux résultats incontestablese.