Deux attaques meurtrières au cours du mois de septembre 2021 ont entamé le moral des chauffeurs routiers. La première correspondant à l’assassinat barbare de deux camionneurs marocains dans la localité de Didiéni, il y a une vingtaine de jours. La seconde porte sur un convoi d’engins lourds venant du Sénégal et destinés à la mine d'or de Morilla en début de semaine. Cette dernière a fait cinq morts et quatre blessés parmi les forces de l’ordre. Les camionneurs, marocains notamment, commencent à redouter le corridor Maroc-Mali.
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Les routiers pensent désormais s'arrêter à Nouakchott au lieu de continuer sur Bamako. Au marché de la capitale malienne, les commerçants appréhendent une telle éventualité qui les priverait de marchandises.
La production de fruits et légumes du Mali ne couvre pas l'ensemble des besoins des ménages, par conséquent, sans les produits marocains, le marché sera confronté à une pénurie et probablement à la hausse des prix.
Actuellement, l’approvisionnement des marchés maliens en fruits et légumes connaît une réelle perturbation. Certes, les camionneurs qui avaient déjà pris la route au moment de l'attaque ont effectué leur livraison, mais la question se pose de savoir s'il ne s'agira pas de la toute dernière.
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La plupart des routiers marocains qui desservent le Mali depuis 2015 envisagent d'arrêter à cause de l’insécurité grandissante que le pays connaît désormais.