La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a décidé le gel des avoirs de l'Etat, des entreprises publiques et des organismes parapubliques maliens. C’était lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l'organisation sous-régionale tenu le 9 janvier dernier à Accra, au Ghana sur le processus de transition au Mali.
En riposte aux sanctions supplémentaires des organisations régionales, le Mali a décidé le rappel de ses ambassadeurs accrédités auprès des Etats membres de la Cédéao et la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec eux.
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Cependant, bien qu'affectés, les Maliens ont tenu à afficher leur unité face à des mesures qu'ils qualifient unanimement «d'injustes» et d'«illégales». Ainsi, la plupart des Maliens ont estimé que ces sanctions sont lourdes pour la population et que ce sont des sanctions qui sont prises pour étrangler le peuple malien.
Mais les deux organisations sous régionales ont épargné les produits pharmaceutiques et médicaux, notamment ceux destinés à la lutte contre le Covid-19, ainsi que les produits pétroliers et l'électricité.
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Le mardi 11 janvier 2022, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni et s’est divisé sur la situation au Mali. Les pays africains et la France auraient voulu rassembler le Conseil pour qu’il adopte une position unie à l’égard des militaires au pouvoir au Mali. Et que la communauté internationale se range derrière la Cédéao, qui a imposé de nouvelles sanctions à Bamako, pour protester contre la non-tenue des élections comme promis.
Mais la Russie et la Chine ont bloqué le projet de déclaration. De son côté, dans un discours adressé à la nation, le lundi 10 janvier 2022, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a appelé les Maliens à une mobilisation générale de la population et de la diaspora, demain vendredi 14 janvier, pour dire non aux sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa.