La décision a été actée par le ministre du Développement Flemming Møller Mortensen. "Nous mettons tout le plan en pause et nous en faisons un réexamen clair", avait-il expliqué le week-end dernier dans une interview au quotidien Jyllands-Posten.
"Nous continuerons à soutenir les projets humanitaires et de la société civile, mais la coopération avec les ministères centraux est remise au tiroir et fait l’objet d’une nouvelle réflexion, avec l’ONU et l’Union européenne", avait précisé le ministre.
Fin janvier, la junte au pouvoir au Mali avait soudainement exigé le départ de la centaine de soldats danois tout juste arrivés dans le pays, jugeant que leur présence n'avait pas fait l'objet du "consentement" de Bamako.
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Dénonçant "un jeu politique sale" du régime, le Danemark avait annoncé leur rapatriement après deux jours de bras de fer, mais tout l'avenir de la force européenne antijihadiste Takuba est désormais en question. Quant au Burkina Faso, la décision danoise fait suite au coup d'Etat du mois dernier, selon Copenhague.
Le Mali est un des pays prioritaires de l'aide au développement du Danemark, qui consacre plus de 0,7% de son PIB à l'aide internationale, une part parmi les plus élevées du monde.
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Le Mali est soumis depuis le 9 janvier à d'importantes sanctions des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), du fait du projet des colonels maliens de conserver encore plusieurs années le pouvoir qu'ils ont pris par la force en août 2020.