La publication sur les réseaux sociaux d'une liste de plusieurs centaines de bénéficiaires de ces logements fait scandale au Mali depuis lundi. Sur cette liste figurent des personnes supposées proches des autorités qui ont proclamé la lutte contre la corruption comme un de leurs grands combats.
Le ministère de l'Habitat a annoncé dans un communiqué publié mardi soir sur les réseaux sociaux suspendre le processus en raison de "quelques anomalies" dont il a eu connaissance "à travers les médias".
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Le processus est suspendu "afin de procéder aux vérifications nécessaires", dit-il. Il annonce la dissolution de la commission d'attribution. Il parle d'une tranche d'attribution de 12.566 logements.
Cette affaire a enflammé la toile. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a ordonné une enquête, a indiqué mardi un haut responsable de ses services sous couvert d'anonymat.
La corruption réputée endémique est un des facteurs de la mobilisation qui s'est conclue avec le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 et avec l'avènement des militaires.
La Charte de la transition, sorte d'acte fondamental de la période censée précédée un retour des civils à la tête du pays, énonce l'"intégrité", la "probité", le "mérite" ou encore la "transparence" parmi ses grands principes.
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"La lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que le retour d'un minimum de sécurité sont des nécessités vitales pour le Mali. Ces priorités sont au cœur de la vision de refondation de l’Etat et de l’amorce du Mali nouveau", déclarait le chef du gouvernement installé par les militaires, Choguel Kokalla Maïga, le 7 février devant des diplomates étrangers.