Le Conseil de sécurité doit se pencher en juin sur le renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), créée en 2013 et forte d'environ 13.000 soldats et des milliers de policiers et personnels civils déployés dans ce pays secoué par les violences, jihadistes notamment.
La Minusma est critiquée pour son mandat limités et différents dirigeants africains réclament des prérogatives plus fortes. Pour la plupart des Maliens, les 2/3 du territoire national sont occupés par les groupes terroristes. Ils estiment également que la force onusienne est une force d’interposition, ce qui ne peut pas résoudre les difficultés auxquelles le pays fait face.
Lire aussi : Mali: Guterres prône une force africaine sous mandat robuste de l'ONU
Pour nos interviewés, la proposition d’Antonio Guterres est bienvenue, mais à condition qu’elle soit bien discutée avec les autorités de la transition.
Certains d'entre eux soutiennent que l’un des points d'achoppement entre Paris et l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta depuis 2015 réside dans le fait qu’il avait demandé de renforcer le mandat de la Minusma afin de combattre le terrorisme et d’aider l’armée malienne à recouvrer la souveraineté territoriale du Mali.
Toujours selon eux, toutes les résolutions des Nations unies donnent mandat à la Minusma de combattre le terrorisme, et d’instaurer la paix et la stabilité au Mali, mais sur le terrain la réalité est toute autre. Chose qu'Antonio Gueterres a compris désormais.