Après les partis politiques, mardi 26 juillet 2022, la commission de rédaction de la nouvelle Constitution a élargi ses consultations aux organisations de la société civile.
Cette démarche des autorités de la transition pour la refondation du Mali a été appréciée à juste titre par les membres de la société civile.
Pour les participants, toutes les Constitutions que le Mali a eues, de l’indépendance à nos jours, ne prennent pas en compte les aspirations du peuple malien. C’est pourquoi, ils estiment que le Mali doit réécrire une nouvelle loi fondamentale calquée sur les réalités des populations maliennes.
Pour eux, les Constitutions que le Mali a connues sont du copier-coller. Ils estiment que les membres de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution doivent se référer à la charte de Kouroukanfouga qui prend toutes les préoccupations du peuple malien en compte. D'ailleurs, selon eux, la charte de Kouroukanfouga est une référence à laquelle beaucoup de pays de la sous-région se sont référés pour élaborer leur Constitution.
Le président de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution, Fousseyni Samaké, dans son discours d’ouverture, dira que le Mali a déjà expérimenté trois Constitutions. La première date du 22 septembre 1960 et a été suspendue en 1968 par l’acte fondamental du Comité militaire de libération nationale (CMLN). Le 2 avril 1974, la deuxième Constitution a été adoptée pour normaliser la vie des institutions. Et enfin, la troisième Constitution, sur laquelle le pays repose aujourd’hui, est celle du 25 février 1992.
Cette dernière a montré ses limites, en témoigne la reprise cyclique des crises que le Mali connaît aujourd’hui.
Lire aussi : Mali: début de la campagne d’information sur la nouvelle loi électorale
Pour d’autres, les attentes des populations se résument, entre autres, à la préservation de la vie humaine, à la fin de la violence basée sur le genre, à l’insertion de l’initiative sur la transparence de l’industrie extractive dans la nouvelle Constitution, à l’exemple du Niger et de la Guinée Conakry. Cela permettra, disent-ils, d’avoir une transparence dans la gestion des ressources minières.
La majeure partie des participants souhaitent que la nouvelle Constitution prenne en compte l’officialisation du «bamanankan» comme la langue officielle du Mali et le français, comme la deuxième. Selon eux, on est mieux compris dans sa langue maternelle. Pour le président de la transition, chaque Malien compte pour la refondation du Mali. Et cette démarche des autorités de la transition est une lueur d’espoir pour le Mali, a conclu la commission.