«Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c'est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’attente entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Mais si c'est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas», a déclaré Diop dans un entretien en bambara avec VOA Afrique, posté sur les réseaux sociaux des Affaires étrangères.
Les dirigeants des Etats membres de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) réunis en sommet extraordinaire jeudi à New York ont décidé l'envoi au Mali d'une mission composée des chefs d'Etat ghanéen, sénégalais et togolais pour trouver une issue à la crise avec la Côte d'Ivoire.
La mission était prévue mardi, mais le Mali a fait savoir ne pouvoir la recevoir que jeudi ou vendredi.
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Le Mali et la Côte d'Ivoire sont en pleine querelle diplomatique sur le sort de 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à Bamako.
Ils devaient, selon Abidjan et l'ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali mais Bamako a dit les considérer comme des «mercenaires» venus attenter à la sûreté de l'Etat.
Diop a redit que l'affaire était entre les mains de la justice malienne, mais que le Mali avait aussi accepté une médiation du Togo. Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, était ouvert à un accord avec la Côte d'Ivoire «en dehors de la justice» et trois soldates, sur les 49 militaires arrêtés au départ, ont été relâchées, a-t-il dit.
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C'est alors que «la Cédéao a été impliquée sans que le Mali ne soit consulté», a dit Diop.
«Une décision a été prise unilatéralement en faveur de la Côte d’Ivoire. Pourtant, ce n’est pas un problème de la Cédéao, c’est entre le Mali et la Côte d’Ivoire», a-t-il ajouté: «Quiconque veut apporter une solution sera le bienvenu... Mais les démarches entamées par la Cédéao ne constituent pas des solutions pour nous».