Mali: 11 soldats otages des djihadistes appellent à l'aide dans une vidéo

Dans la vidéo de la chaîne Al-Zallaqa, les onze prisonniers fournissent beaucoup de détails sur leurs conditions de capture.

Dans la vidéo de la chaîne Al-Zallaqa, les onze prisonniers fournissent beaucoup de détails sur leurs conditions de capture. . DR

Le 19/10/2017 à 15h31, mis à jour le 19/10/2017 à 15h34

Revue de presseLe groupe d'Iyad Ag Ghali a publié une vidéo il y a deux semaines dans laquelle des soldats maliens demandent au président Ibrahim Boubacar Keïta de tout mettre en œuvre pour les libérer.

Dans une mise en scène propre aux groupes djihadistes, 11 soldats maliens sont apparus dans une vidéo diffusée début octobre. C'est hier que l'agence Menastream a relayé l'enregistrement sur son site, citant Al-Zallaqa, l'organe attitré de Juma'at Nosra Al Islam Wal Muslimin (JNIM), le Groupe de défense de l'Islam et des musulmans. 

Certains de ces militaires sont, depuis juillet 2016, entre les mains de Iyag Ag Ghaly, le chef de ce regroupement des cinq princiaples mouvances terroristes du Sahara et du Sahel. 

Selon le magazine Jeune Afrique, le gouvernement et l'armée sont toujours avares de commentaires quand il s'agit de commenter la situation des militaires prisonniers des djihadistes, sans doute pour éviter qu'ils ne leur attribuent une valeur pécuniaire en fonction des réactions publiques. 

D'ailleurs, c'est par une de leurs citations favorites, le verset 4 de la Sourate 47 du Coran, faisant référence à la rançon, qu'ils ont démarré leur vidéo, explique Meanstream: "Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru, frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux". Ce qui montre que la publication de cette vidéo tient autant de l'exercice de communication que de la volonté de monnayer les vies des otages. 

Tous les otages ont fait une brève déclaration, révélant en détail leur identité, leur matricule et les circonstances durant lesquelles ils ont été fait prisonniers. Certains ont été capturés à Nampala en décembre 2016, lors de la meurtrière attaque de ce camp militaire. D'autres sont devenus otages durant divers attaques à Boulkessi ou encore sur la route de Namapala-Diapaly. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 19/10/2017 à 15h31, mis à jour le 19/10/2017 à 15h34