Le tiers des «jihadistes» neutralisés l’ont été en 2018, a précisé la ministre lors d'une audition, le 20 février, devant la Commission de Défense du Sénat, dont le contenu n’a été rendu public que mercredi.
«En 2018, nous avons remporté d'importants succès : nous avons neutralisé de nombreux chefs terroristes et plus de 200 combattants», a affirmé Mme Parly en soulignant qu’«en quatre ans, en liaison avec les forces partenaires, nous avons mis hors de combat plus de 600 terroristes».
La ministre française a estimé toutefois que la solution au Sahel n'était «pas militaire mais politique» et que l'Etat malien devait «réinvestir certaines zones du territoire».
«A ce stade, ces engagements semblent être tenus» par le gouvernement, a-t-elle relevé.
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Le 21 février, les forces françaises au Mali avaient encore mené une opération qui a conduit à la neutralisation d'un des chefs des principaux groupes armés terroristes au Sahel, l’Algérien Yahia Abou Hamman, numéro deux du «Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des Musulmans » (RVIM) et chef de l’ «Emirat de Tombouctou».
Concernant le RVIM, Parly avait observé alors qu’«il aura perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année. Tous étaient des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly», le Touareg malien dirigeant cette alliance «jihadiste».
Une quinzaine de jihadistes du Front de libération (ou katiba) du Macina ont aussi été «mis hors de combat» samedi dans une frappe de Mirage 2000 français au centre du Mali.
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Depuis 2014, la France a déployé quelque 4.500 hommes au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes «jihadistes» opérant dans la région et au Sahara.
L'opération Barkhane, qui a succédé à celle baptisée «Serval» déclenchée le 11 janvier 2013, met à contribution les soldats français aux côtés des armées des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
Depuis le lancement de Barkhane, douze militaires français ont été tués dont deux, récemment encore, près de Gao, au nord du Mali, dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule blindé.
Dix autres soldats français avaient trouvé la mort auparavant dans l'opération Serval.