La fête de Korité (Aïd el Fitr) de cette année aura une saveur particulière, au Mali, pour nombre d’acteurs de petits métiers. C’est le cas notamment des teinturiers et des tailleurs, d’habitude très sollicités en cette période de préparatifs de la célébration marquant la fin du mois de Ramadan.
D’ordinaire, à cette époque de l’année, les ateliers de teinture et de couture travaillent 24h sur 24 et 7jours sur 7 pour répondre à la demande d’une clientèle nombreuse. Les fêtes de Korité et de Tabaski (Aïd el-Kébir) sont les périodes fastes pour ces métiers, avec d’importantes commandes, des prix qui flambent et de généreux chiffres d’affaires.
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Mais cette année, les professionnels du secteur font grise mine. Les volumes d’activité ont fortement chuté et les clients se font rares.
A cause du Covid-19 et de ses impacts économiques, les dépenses des ménages sont tournées vers les besoins de survie, notamment alimentaires, plutôt que vers les prestiges coûteux de l'apparat.
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Pour les Maliens, et leurs voisins qui s’approvisionnaient chez eux en tissus teints, la fête a déjà un goût amer. En conséquence, teinturiers et tailleurs réduisent leurs effectifs. Ils sollicitent les pouvoirs publics pour pouvoir traverser cette période difficile.
Le Mali compte 806 cas confirmés de Covid-19, dont 455 guérisons et 46 décès.
