Malgré la loi fondamentale du Mali, qui reconnaît que tous les hommes naissent libres et égaux et que des dispositions du Code pénal malien réprimandent l’esclavage et le qualifie de traitement "inhumain" et "dégradant" de la dignité humaine, le phénomène de l’esclavage par ascendance existe, pour autant, dans plusieurs régions du Mali.
C'est pourquoi le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’Homme (MSDH), en partenariat avec le rassemblement malien pour la fraternité et le progrès, a organisé une conférence internationale sur l’esclavage dans le pays, sur le thème de "la problématique de l’esclavage au Mali: cas du milieu Soninké, enjeux et résolutions». Cette manifestation a connu la participation de délégations de plusieurs pays voisins, dont la Mauritanie et le Sénégal.
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Cette manifestation a été l’occasion pour ses organisateurs d’interpeller l’opinion internationale sur cette pratique attentatoire à la dignité humaine et de lancer un débat de réflexion sur l’esclavage, notamment en milieu Soninké.
Cette conférence intervient à un moment où des centaines de familles Soninké ont été contraintes de se refugier à Bamako pour éviter des tortures, après avoir refusé d’"honorer leurs maîtres" sans que les autorités maliennes n’interviennent.
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Avec cette manifestation, les associations et mouvements des droits sont montés au créneau pour non seulement dénoncer ce phénomène mais surtout pour plaider pour l’obtention d’une loi incriminant l’esclavage par ascendance au Mali.