En dépit de l'abolition de l’esclavage au Mali et sa réaffirmation dans la Constitution, cette pratique survit dans la réalité et touche particulièrement certaines régions du pays, particulièrement Kayes et Koulikoro où l’esclavage par ascendance est encore courant.
Cette situation a poussé les victimes, qui subissent des violences à chaque fois qu’elles se révoltent contre ce statut d'esclave qui leur est imposé par la société de génération en génération, à s’enfuir et se réfugier dans la capitale malienne, Bamako. Nombreux sont ceux à s’y être réfugiés et ce, dans des conditions extrêmement difficiles.
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Ce sont ainsi des centaines de familles qui sont aujourd’hui réfugiées à la Cité des Enfants à Bamako dans des conditions précaires, avec comme seul soutien celui du Rassemblement malien pour la fraternité et le progrès. Cette association est pilotée par d'anciennes victimes d’esclavage qui vivaient en Europe et sont rentrés au pays après leur retraite pour faire évoluer cette situation.
Les victimes d’esclavagisme interpellent les communautés nationale et internationale, les organisations des droits de l’homme pour une prise en compte urgente de leur situation.