L’initiative vise à pérenniser les mémoires du grand érudit imam Malik. Les organisateurs estiment que le respect de la doctrine malikite peut être d’un apport capital pour la résolution de la crise qui sévit au nord et au centre du Mali.
Les participants ont longuement discuté des fondamentaux du malikisme, l'un des quatre madhahib de l'islam actuel, ou écoles classiques du droit musulman sunnite. Il est fondé sur l'enseignement de l'imam Mâlik ibn Anas, théologien et traditionniste qui naquit à Médine.
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Selon eux, cette école est majoritaire au Maghreb, en Afrique de l'Ouest, au Tchad, au Soudan, en Haute-Égypte, au Koweït et dans l'émirat de Dubaï. Cette école diffère essentiellement des trois autres du fait qu'elle est plus structurée et hiérarchisée avec un primat à sa tête et par les sources qu'elle utilise pour déterminer la jurisprudence.
Si les quatre écoles utilisent toutes le Coran, la sunna, ainsi que l'Ijmâ' (le consensus des compagnons du prophète Mohamed) et les analogies, le malikisme utilise également les pratiques des premiers habitants musulmans de Médine comme source de la jurisprudence islamique et fait grand cas de la tradition de Mohamed, tout en prenant en considération l'intérêt public.