Mali: les parcours inspirants de deux personnes en situation de handicap

VidéoLe handicap n’est pas une fatalité. De plus en plus de personnes en situation de handicap arrivent à s'en sortir grâce surtout à leur pugnacité. Mamadou Thiam et Dognan Boubacar Diarra nous racontent leurs parcours parsemés de rejets, d’exclusions, mais aussi de solidarité.

Le 08/10/2022 à 14h12, mis à jour le 08/10/2022 à 14h14

Au Mali, si le handicap constituait une fatalité dans un passé récent, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les personnes en situation de handicap sont dans tous les secteurs de développement. Mamadou Thiam et Dognan Boubacar Diarra sont deux personnes en situation de handicap qui évoluent tous dans des domaines différents: le premier est footballeur et le second écrivain.

Thiam est un handicapé visuel, ancien de l’Union malienne des aveugles du Mali, centre dédié à l’encadrement des malvoyants pour leur permettre d’être autonomes dans la vie. Il a également bénéficié d’un encadrement au sein de CECIFOOT, l’équipe nationale de football des déficients visuels dont il est aujourd’hui capitaine.

CECIFOOT a participé à la Coupe du monde en 2018 et a été vice-champion d’Afrique au moins trois fois. Cette activité permet aujourd’hui à Thiam de se prendre en charge et de montrer aux autres que le handicap n’est pas une fin en soi.

Handicapé moteur, notre second héros du jour, Diarra, a eu une enfance difficile du fait de son état. Il a néanmoins pu faire des études, d’abord à l’école privée Mama Thiam, ensuite, il a obtenu un diplôme en bureautique. Sa maladie paralysante l’a obligé pendant cinq longues années à se trainer par terre comme le héros malien Soundiata Keïta, selon ses propres termes.

Certaines bonnes volontés ne sont pas restées indifférentes face à sa situation. C’est ainsi qu’Oumar Ichaka Bah l’a soutenu de la maternelle à la 9ème année (dernière année du collège, ndlr). Ensuite, les uns et les autres ont conjugué leurs efforts en associant la médecine traditionnelle à celle moderne pour qu’il puisse parler et marcher.

Son histoire est une belle leçon pour tous ceux qui ont fait face au rejet, à l’exclusion, à l’ostracisme, et prouve qu'il ne faut jamais baisser les bras.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 08/10/2022 à 14h12, mis à jour le 08/10/2022 à 14h14