Plusieurs évènements rythmeront l’année qui vient de démarrer. Il n’en demeure pas moins qu’au niveau politique, l’évènement majeur sera le retour du Maroc au sein de la famille de l’Union africaine. Sans souci d’exhaustivité, nous revenons sur quelques dates et évènements qui vont marquer 2017.
CAN 2017 au Gabon: qui succédera aux Eléphants de Côte d’Ivoire?
C’est l’événement sportif le plus attendu de l’année au niveau du continent africain. Le Gabon va accueillir du 14 janvier au 5 février la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations, CAN Gabon 2017. Seize pays africains divisés en 4 groupes (voir calendrier) vont s’affronter lors de cette édition. Et si tout se déroule comme prévu, le vainqueur de cette édition CAN 2017 sera connu le 5 février prochain.
Seul problème, il y a des craintes de sabotages de ce rendez-vous sportif par des activistes qui ont menacé de boycotter la CAN au niveau des sites appelés à accueillir l’événement : Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem. Ces craintes font suite aux troubles qui ont touché le Gabon à la suite de l’élection présidentielle de septembre 2016 dont les résultats sont contestés par l’opposition.
Le sommet de l’Union africaine: la réintégration du Maroc au menu
C’est certainement l’événement politique le plus attendu sur le continent africain. Le 28e sommet de l’Union africaine prévu à Addis-Abéba du 23 au 31 janvier courant constituera certainement un nouveau départ de l’institution panafricaine.
D’abord, l’événement sera marqué par le retour du Maroc au sein de la famille africaine. Le Maroc a rempli toutes les formalités procédurales pour son retour. Le sommet des chefs d’Etat devrait donc décider de cette réintégration qui nécessitera l’approbation des 2/3 des membres de l’UA. Une formalité quand on sait que 28 pays avaient déjà annoncé leur soutien au Maroc et demandé l’expulsion de la RASD de l’institution panafricaine. Outre les «Amis» du Maroc, le dernier périple du roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains –Rwanda, Tanzanie, Ethiopie, Madagascar et Nigeria- ont fait bougé les lignes et plusieurs pays, jadis hostiles à la thèse marocaine, affichent clairement leur soutien au retour sans condition du Maroc.
Cette rencontre sera aussi l’occasion d’élire un nouveau président de l’Union africaine. Tout indique que ce sera le Pr Alpha Condé, président de la Guinée, qui héritera du siège occupé actuellement par le président tchadien Idriss Déby Itno.
Reste que l’élection qui risque d’envenimer davantage les relations entre Rabat et Alger est celle du président de la Commission de l’Union africaine qui remplacera la sud-africaine Dlami-Zuma. Trois candidats sortent du lot dont le Sénégalais Abdoulaye Bathily qui a les faveurs du Maroc, du tchadien Moussa Faki Mahamat, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Tchad et Amina Mohamed, ministre des Affaires étrangères du Kenya qui a le soutien d’Alger.
Des élections présidentielles à la pelle: la démocratie africaine à l’épreuve
A l’instar de l’année qui s’est achevée, 2017 sera rythmée par des élections présidentielles dans de nombreux pays africains. Ce sera le cas au Libéria, Rwanda, Sierra Leone, Angola, Kenya, RD Congo, Libye, etc. Ces élections seront très suivies, car devant symboliser l’ancrage démocratique au niveau du continent, elles sont malheureusement jalonnées de violences pré et post-scrutin liées à la crédibilité des consultations électorales et le non enracinement de l’alternance politique au pouvoir dans de nombreux pays du continent.
Afin de sortir du cercle vicieux des tensions et conflits liés aux élections présidentielles (Burundi, RD Congo, Centrafrique, etc.), il faut que les dirigeants africains aient le courage de limiter les mandats présidentiels afin d’éviter que certains dirigeants ne s’accrochent indéfiniment au pouvoir. C’est déjà le cas dans un certain nombre de pays considérés comme les bons élèves du continent : Ghana, Bénin, Cap Vert, Sénégal, Botswana, Afrique du Sud, Maurice, Namibie, etc.
Le Forum économique pour l’Afrique à Durban: l’Afrique face à ses défis
C’est l’événement économique très attendu en Afrique. Du 3 au 5 mai prochain, l’Afrique du Sud accueillera le Forum économique mondial pour l’Afrique. Cette importante manifestation aura pour thème: «Croissance inclusive».
Cette rencontre réunira plus de 1.500 délégués de l’Afrique et du monde entier dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants de firmes et de grands groupes, des représentants d’institutions internationales et de la société civile...
Intervenant dans un environnement marqué par un net ralentissement de la croissance économique au niveau du continent africain, avec un taux de croissance moyen inférieur à 3%, soit le plus bas depuis plus de 20 ans, en raison de la chute des cours des matières premières (pétrole, minerai...) et des sécheresses en Afrique australe, orientale et au Sahel.
Ce rendez-vous sera l’occasion de débattre des grands défis que le continent est appelé à relever: déficit d’infrastructures, déficit énergétique, chômage, etc.