Cet élu européen justifie sa déclaration par la position géostratégique du royaume, à la croisée des voies terrestres, aériennes et maritimes, alliée à un leadership performant de gouvernance dans tous les domaines.
Il met en lumière «un pays d’ouverture vers l’Afrique, le Sahel, un espace de relations crucial pour l’Europe, qui connait une transition politique institutionnelle très importante»..
Une évolution susceptible de «servir de modèle» et de nature à inspirer de nombreux pays de la sous-région confrontés à des crises récurrentes aux plans politique et sécuritaire.
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A l’appui de son analyse, le président de la Délégation Maghreb au Parlement européen rappelle l’organisation d’élections générales il y a quelques mois, avec un fort engouement, signe de vitalité démocratique: «environ 3 millions d'hommes et de femmes y ont participé pour la première fois, ce qui constitue un véritable tournant. C’est la première fois que les partis islamistes ne sont pas majoritaires au parlement marocain. Il y a donc une nouveauté absolue de ce point de vue. Il suffit d’encourager ce processus pour permettre son approfondissement avec toute la détermination nécessaire». Une étape qui renvoie à la fin du discours populiste,support de l’illusion islamiste.
Au-delà du cheminement institutionnel et démocratique interne, Andrea Cozzolino se penche sur la dimension relative à d’autres enjeux européens et mondiaux, tels qu’ils sont gérés par la gouvernance du royaume.
Il remarque que «le Maroc est aussi un point de référence dans le domaine de l’énergie. C’est là que se trouve la plus importante plateforme de production solaire du monde. L’énergie solaire qui est aussi une condition essentielle pour relever le défi de cet hydrogène vert dont on parle tant en Europe. Donc pour nous, les relations avec cette zone et avec le Maroc sont décisives et cruciales».
Ce discours apparait comme pertinent dans une configuration géopolitique dominée par l’extrémisme violent et le terrorisme en expansion du Sahel vers l’Afrique côtière.
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Le Maroc apparait ainsi comme un partenaire incontournable de l’Occident. Un verrou stratégique contre l’insécurité et l’instabilité, alors que l’Algérie voisine, victime d’une gouvernance sclérosée par les vieilles recettes de la rente mémorielle, est confrontée à un interminable mouvement de contestation (Hirak).
Déterminé à conforter le dynamisme d’une économie tournée vers son espace naturel, le Maroc tape depuis quelques années à la porte de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après d’énormes investissements dans les zones de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et en Afrique centrale.
Une option pertinente au moment ou l’Afrique s’engage dans l’opérationnalisation de la Zone de libre échange continentale (ZLECAF), ce marché rêvé de 1,2 milliard de consommateurs.