Plusieurs dizaines d'éminentes personnalitlés du continent se sont données rendez-vous à Marrakech pour quatre jours de travail et de contact. Le programme du vendredi 7 avril a été très chargé. Les participants avaient le choix entre un "atelier sur la transparence de la propriété effective", une "réunion des leaders" et recherche d'une réponse à la question de la réalité ou non "du développement en Afrique". Et visiblement celui de ce 8 avril, l'est tout autant, avec comme objectif principal réfléchir sur l'avenir de l'Afrique.
S'il y a un point sur lequel, l'ensemble des participants sont d'ores et déjà d'accord, c'est que l'Afrique a le potentiel pour prendre son destin en main. Cependant, l'investissement dans l'agriculture, l'électrification, les infrastructures, l'industrialisation est un préalable nécessaire comme le soulignent aussi bien le milliadaire Aliko Dangote, PDG de Dangote Group et Akinwumi Adesina, PDG de la puissante Banque africaine de développement (BAD).
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Pour Dangote, le message principal de ce week-end c'est qu'il "y a beaucoup d’espoir en Afrique, mais le plus important est la bonne gouvernance et le leaderships". Selon lui, "pour nous assurer prospérité et croissance inclusive, il faut que le continent s'attaque à la question de l’agriculture et de l’électricité qui sont la base du futur". C'est ce qui devrait permettre de créer suffisamment d'emplois pour améliorer le niveau de vie des populations.
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"Il nous faut également des infrastructures". Parce que si nous regardons bien, l’Afrique en manque cruellement. Or, dans un continent où pratiquement 60% de la population est dans la nécessité, voire l’indigence, il faut aller vite en investissant suffisamment dans l'ensemble de ces domaines. Le but ultime étant la création de valeur, notamment en insistant sur la production locale.
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"Si vous voyez ce que nous faisons actuellement en particulier au Nigeria, où nous essayons de produire ce que nous consommons. C’est ainsi que nous allons réduire la pauvreté et créer beaucoup d’emplois", affirme le milliardaire nigérian.
"Regardez l’Afrique de l’Ouest. Nous importons 40 millions de tonnes de riz par an. Ce qui n’a pas de sens, parce que nous pouvons cultiver notre propre riz. Nous devons produire et transformer, notre propre riz, nos propres tomates, notre propre sucre. Et même le cacao, si nous atteignons ce niveau, il sera également transformé localement", insiste-t-il.
Selon lui, "pour preuve du progrès, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire commence la transformation de plus de 35% de son cacao. C’est un début, mais nous y arriverons", conclut-il confiant.