C'est ce mercredi matin, 12 juin 2019, que se sont ouverts les travaux du 7e Hub Africa réunissant, à Casablanca jusqu'à demain, des centaines d'entreprises du continent.
Des milliers de participants venus des quatre coins de l'Afrique prennent part à ce forum panafricain qui a acquis ses lettres de noblesses en s'imposant comme le rendez-vous incontournable des investisseurs et des entrepreneurs en général et en particulier des start-ups.
"Nous avions reçu jusqu'à 8.000 participants lors de la dernière édition. Cette année, nous allons mettre l'accent sur l'efficacité des rencontres B to B", souligne Alioune Guèye, CEO de Hub Africa et PDG du groupe Afrique Challenge, initiateur de cet évènement.
Par conséquent, ajoute-t-il, "il a même fallu décliner des demandes de participation".
Lire aussi : Hub Africa: la 7e édition prévue en juin 2019 à Casablanca
Cette année encore, une large place sera accordée aux PME innovantes, comme le souligne le thème retenu: "Open Innovation, au service de la PME en Afrique".
D'entrée de jeu, les participants ont souligné l'importance pour les entreprises du continent d'aller vers l'innovation, et l'impérative nécessité pour les Etats de les accompagner dans ce processus.
C'est le cas notamment de Ameenah Gurib Fakim, 6e président de la République de Maurice, qui a rappelé, à propos de ce que l'on appelle "Miracle mauricien" qu'il tient surtout à "l'investissement dans le capital humain depuis 1968, au lendemain de l'indépendance".
Pour sa part, Salaheddine Mezouar, président de la CGEM, la confédération patronale marocaine, a insisté sur la nécessité de réussir à mettre en place des écosystèmes qui tiennent compte de l'importance de la petite et moyenne entreprise (PME).
Selon le patron des patrons marocains, "les grandes entreprises ne pourront plus innover suffisamment. Elles ont beson de s'appuyer sur les PME, les start-ups afin de profiter de la capacité de ces dernières à mettre en place des solutions nouvelles".
Par conséquent, pour Salaheddine Mezouar, si les groupes mettent l'accent sur leur capacité à devenir de plus en plus grands, ils doivent confier la tâche de l'innovation aux entreprises de taille plus petite.
Par ailleurs, le président de la CGEM a souligné l'importance pour les entreprises du continent de travailler ensemble à leur propre développement.
Lire aussi : Vidéo. Forum Afrique développement: l'Afrique de l'Est en force au "Marché de l'investissement"
Dans le même ordre d'idées, Mustapha Bakkoury, PDG du Maroccan agency for solar energy (Masen), a abondé dans le même sens, en illustrant ses propos par l'exeple concret de l'entité qu'il dirige, qui devrait, à terme, développer la mise en place de projets de centrales à énergie solaire dans au moins douze pays du continent.
Selon Mustapha Bakkoury, l'Afrique doit dépasser le simple accès à l'électricité dans l'unique but "d'allumer une lampe ou deux".
"Nous devons entièrement tirer profit de l'accès à l'électricité pour le développement de l'agriculture et l'industrialisation", a-t-il affirmé.