Après le fait déclencheur à Bouznika au Maroc, d'un dialogue constructif entre frères ennemis libyens, des négociations, auxquelles participent des militaires et des policiers des deux camps, ont eu lieu lundi et mardi en Egypte, dans la station balnéaire d'Hourghada sur la mer Rouge.
La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités se disputent actuellement le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA, reconnu par l'ONU) dans l'Ouest, basé dans la capitale Tripoli, et le puissant maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.
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Dans un communiqué diffusé mardi soir, la Manul les a jugées "positives" et a estimé qu'elles pourraient créer "les conditions pour un accord de cessez-le-feu final et durable".En juin, le GNA, aidé militairement par la Turquie, a réussi à mettre en échec une offensive des forces du maréchal Haftar lancée en avril 2019 pour s'emparer de Tripoli. Le GNA contrôle désormais le nord-ouest du pays.Les négociateurs se sont mis d'accord pour discuter de dispositions de sécurité "dans le cadre des pourparlers de la commission militaire conjointe 5 + 5", composée de dix officiers représentant les deux parties en conflit.Les deux camps ont aussi décidé d'une série de recommandations, dont des échanges de prisonniers, et l'assurance de la protection des infrastructures énergétiques essentielles alors que la Libye dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique.
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Des pourparlers réunissant des parlementaires des deux camps rivaux s'étaient tenus plus tôt en septembre au Maroc. Un accord global sur les institutions régaliennes avait alors été annoncé.Toujours en septembre, des "concertations" interlibyennes s'étaient aussi déroulées à Montreux, en Suisse. Plusieurs séries de négociations ont eu lieu ces dernières années et plusieurs accords ont été annoncés mais sans être suivis d'effet.