Lors de son élection à la surprise générale, Ahmad Ahmad, le président de la CAF qui a remplacé l'indéboulonnable Issa Hayatou, s'était engagé à réformer le football continental.
Des promesses qui ont donc abouti à cet évènement à Rabat et sera nourri par les réflexions d'anciennes stars africaines (Joseph-Antoine Bell, Rabah Madjer, Jay-Jay Okocha, etc) ou de sélectionneurs (Florent Ibenge, Hervé Renard, Claude Le Roy, etc).
Vendredi, un comité exécutif de l'instance, suivi d'une assemblée générale extraordinaire intégrant les 55 pays membres de la CAF, pourrait ensuite adopter les changements.
Actuellement, la CAN a lieu tous les deux ans entre janvier et février et les championnats européens, notamment en France et en Angleterre où évoluent de nombreux Africains, se plaignent régulièrement d'être privés de leurs joueurs en milieu de saison.
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Lors de son long mandat, Hayatou avait toujours refusé de déplacer la CAN en juin, arguant qu'à cette saison, il fait trop chaud en Afrique du nord, trop humide en Afrique centrale et trop froid dans le sud.
Ahmad, plus enclin à une certaine ouverture, pourrait faire bouger les choses à la lumière du cas du Cameroun à la CAN-2017.
Sur le modèle de l'Euro
En hiver dernier, six joueurs importants du futur champion d'Afrique, dont le Reds de Liverpool Joel Matip, avaient déclaré que leur carrière en club était plus importante que celle en sélection.
Si les pays européens avaient le dernier mot, la CAN aurait lieu tous les quatre ans, à mi-saison. Mais comme le tournoi a une signification plus grande sur le continent qu'un simple tournoi de foot, en terme d'impact sur les infrastructures du pays-hôte, il semble probable qu'il reste organisé tous les deux ans.
En revanche, il pourrait être disputé à 24 équipes, contre 16 actuellement, sur le modèle de l'Euro en France, quitte à prendre le risque de diluer le niveau global du tournoi.
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Cela aurait également des conséquences sur les pays capables d'accueillir l'épreuve, car il faudrait alors avoir six stades disponibles, contre quatre actuellement.
Si un tel scénario devait voir le jour dès 2019, le Cameroun, déjà désigné, pourrait ainsi être supplanté par le Maroc ou l'Algérie.
En Ligue des champions, certains militent pour que les meilleurs clubs soient qualifiés d'office pour la phase de poules à 16 équipes alors que tous doivent actuellement passer par des tours préliminaires potentiellement dévastateurs.
Cette année, le TP Mazembe, quintuple champion d'Afrique, a ainsi été sorti en 16e de finale, avec des conséquences financières fâcheuses.
Pour réduire les coûts dans les catégories de jeunes de la Coupe d'Afrique, Ahmad milite également pour des zones géographiques de qualifications, à l'image de ce qui existe actuellement dans la CHAN, la Coupe d'Afrique des nations réservés aux joueurs évoluant sur le continent.