C’est autour du thème «Zlecaf et enjeux de production made in Côte d’Ivoire» que la 31e mission du Club Afrique Développement s’est déroulée à Abidjan. Plus de 200 chefs d’entreprises, décideurs politiques et financiers ont pris part, en présentiel comme en virtuel, à ce rendez-vous d’affaires. Attijariwafa, par sa filiale ivoirienne Société Ivoirienne de Banque (SIB), s’est déjà inscrite dans la dynamique de consommation du made in Côte d’Ivoire. En effet, depuis 2020, le groupe bancaire marocain fait confectionner chaque année 6500 agendas, ainsi que des sacs à main, chez des entrepreneurs locaux ivoiriens.
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«Merci aux entrepreneurs ivoiriens qui se battent au quotidien pour faire valoir le label made in Côte d’Ivoire dans divers secteurs en lui conférant le double sceau de la qualité et de l’adéquation au besoin du public qui le consomme en Côte d’Ivoire et de plus en plus hors des frontières du pays», a déclaré Mohamed El Ghazi, directeur général de la Société Ivoirienne de Banque (SIB), la filiale ivoirienne d’Attijariwafa bank.
Mohamed Diaby fait justement partie de ces jeunes Ivoiriens qui font la promotion du made in Côte d’Ivoire. Depuis 2017, avec une centaine d’employés, il transforme surtout le manioc en semoule de manioc communément appelé Attieke. Il l’exporte dans 15 pays majoritairement hors d’Afrique. Sa participation à cette mission du Club Afrique Développement vise l’obtention de nouveaux débouchés surtout sur le continent.
«Nous avons commencé à travailler avec le Burkina, un peu avec le Maroc, et nous sommes en train de regarder d’autres pays comme la Libye, l’Egypte, la Tunisie, le Sénégal, le Bénin parce qu’on consomme plus ou moins les mêmes produits», a affirmé Mohamed Diaby, directeur de Zatwa Export.
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Lancé en 2010, le Club Afrique Développement est à sa 31ème mission en 2021 et a organisé 6 forums d’affaires. 15000 entreprises de 40 pays prennent part à ce cheminement depuis une décennie. Le club a obtenu 25500 rendez-vous d’affaires structurés pour les entreprises dans divers secteurs. La crise sanitaire liée au coronavirus est un défi pour la vitalité du commerce intra-africain qui est de 16%. Cependant, tous restent optimistes pour des lendemains meilleurs.
«Les entreprises africaines sont résilientes, elles s’adaptent et grandissent avec de nouveaux arcs à leurs cordes. L’histoire écrite ainsi devient plus grande que la conjoncture. Soyons donc assurés de notre détermination à poursuivre nos efforts pour mieux servir votre volonté, vous qui incarnez cette Afrique qui avance contre vents et pandémies», a soutenu Mouna Kadiri, la directrice du Club Afrique Développement.
«Nous avons la conviction que c’est le commerce intra-africain et non l’aide au développement qui contribuera à la croissance réelle et durable de nos pays», a martelé pour sa part Félix Anoblé, le ministre ivoirien des PME, de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel.
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Notons que la zone continentale de libre-échange est entrée en vigueur en janvier 2021. La Côte d’Ivoire commerce, à ce jour, à 24% avec les autres pays africains. La labellisation des produits locaux, l’accroissement du taux de transformation de ces produits, le renforcement de la compétitivité des entreprises ivoiriennes sont, entre autres, des défis à relever par le secteur privé du pays pour se tailler une bonne part de marché dans la Zlecaf, selon les différents panélistes.