Ayant suivi de près la genèse de la Zlecaf, Abdou Diop préfère plutôt parler d’un «démarrage hybride» de cette zone de libre-échange inter-continentale, en lien avec la volonté des chefs d’Etats africains, qui ont fixé la date du 1er janvier 2021 pour le lancement effectif de la zone, mais seulement pour les pays ayant ratifié et déposé leurs offres tarifaires.
«Pour l’heure, seuls un peu plus d’une vingtaine de pays ont franchi le pas», a indiqué le président de la commission Afrique à la CGEM, par ailleurs associé-gérant du cabinet Mazars.
Sur le plan opérationnel, le démarrage de la Zlecaf a pris un peu de temps, car il a au préalable nécessité l’élaboration des documents de commerce justifiant les modalités de certificats d’origine, entre autres.
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«Les premières opérations commerciales dans le cadre de la Zlecaf se feront dans les semaines à venir. 2021 sera l’année de l'entrée en vigueur, où plusieurs Etats vont devoir rejoindre la Zlecaf. Mais sur le plan opérationnel, la vitesse de croisière ne sera pas atteinte avant 5 ans», prévoit Abdou Diop.
Le président de la commission Afrique au sein du patronat marocain énumère trois typologies d’impacts de la Zlecaf pour les entreprises marocaines.
Un, ouvrir l’accès à un grand marché continental de 1,2 milliard d’habitants (2,5 milliards à l’horizon 2050) sans droits de douane pour 97% des produits.
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Deux, importer du continent africain des produits semi-finis, finis et matières premières, sans droits de douane, ce qui va entraîner une amélioration de la compétitivité de l’outil industriel.
Trois, développer des écosystèmes complémentaires avec d’autres régions du continent, ce qui va se traduire par un renforcement du taux d’intégration du «Made in Africa».
Par ailleurs, Abdou Diop insiste sur l’importance de tenir compte des aspects liés à la libre circulation des personnes, la propriété intellectuelle et la protection des investissements.