CEDEAO-Mauritanie: que faisait De Souza chez Ould Abdel Aziz?

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Le 01/04/2017 à 19h00, mis à jour le 01/04/2017 à 19h05

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience vendredi, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza. Si la Gambie et la lutte contre le terrorisme ont été évoqués, le point focal est le retour au partenariat économique réclamé par beaucoup en Mauritanie.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience ce vendredi, le président de la commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel Alain De Souza, qui effectue actuellement une visite à Nouakchott.

Au menu des entretiens plusieurs sujets, notamment «les derniers événements en Gambie et le succès de la médiation menée par les présidents Alpha Condé et Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ont permis de dénouer la crise dans ce pays, en garantissant un transfert pacifique du pouvoir», selon une déclaration faite par le haut responsable de la CEDEAO à sa sortie d’audience.

Au cours de la rencontre, il a également été question de la situation sécuritaire sous-régionale et de lutte contre le terrorisme notamment «des moyens de coordination entre la CEDEAO, la Mauritanie et la Force des Nations Unies au Sahel, dans la perspective d’un dialogue CEDEAO/Union Européenne (EU) prévu à Bruxelles le 04 avril prochain».

Exprimant les craintes sécuritaires nourries par la CEDEAO, la Mauritanie et la Communauté international,e Marcel Alain Da Souza a évoqué la nécessité «de se protéger contre un éventuel afflux de terroristes venant de la ville irakienne de Mossoul, à travers la Syrie et la Libye».

Mais le point d'orgue de l’audience de ce vendredi a été le suivi des négociations en cours pour l’établissement d’un partenariat économique Mauritanie/CEDEAO «dans les domaines de l’investissement, des transports et de l’énergie».

La Mauritanie est un pays fondateur de la CEDEAO en 1975. Elle s’est retirée de cette organisation sous régionale en 2000 «pour se consacrer à la construction» de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), une Communauté Economique Régionale finalement inopérante, car minée par des querelles internes.

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 733 milliards de dollars, la CEDEAO se classe parmi les 20 premières économiques du Monde. Elle repose sur un marché de 320 millions de consommateurs.

La Mauritanie est forte d’une population de 3,5 millions d’habitants, avec un produit intérieur brut (PIB) de 2,4 milliards de dollars.

Ce pays est bien indiqué pour servir de trait d'union entre les pays au nord et ceux au sud du sahara. Une vocation naturelle progressivement dévoyée par un nationalisme arabe dont les modèles se trouvent du côté de l’Irak et de la Syrie.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/04/2017 à 19h00, mis à jour le 01/04/2017 à 19h05