Vidéo. Réhabilitation de l'axe routier Nouakchott-Rosso, stratégique pour les échanges Maghreb-CEDEAO

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Le 09/10/2019 à 12h11, mis à jour le 09/10/2019 à 12h15

VidéoL'axe routier stratégique reliant Nouakchott à Rosso est en cours de réhabilitation. Cet axe entre la capitale mauritanienne à la frontière sénégalaise est essentiel dans le développement des échanges commerciaux entre le Maghreb et les pays de l'Afrique de l'ouest.

Alors que la réhabilitation de l'axe routier reliant Nouakchott à Rosso suit actuellement son cours, hier, mardi 8 octobre, le ministre mauritanien de l’Equipement et des transports, Mohamed ould M’Haimid, et l’ambassadeur représentant l’Union Européenne (UE) en Mauritanie, Giacomo Durazzo, ont effectué une visite du chantier pour évaluer l’état d’avancement des travaux. 

Le route Nouakchott-Rosso, axe capital pour rejoindre le Sud mauritanien, le Sénégal et donc le reste de l’Afrique de l’Ouest à partir de la capitale de Mauritanie, avait en effet perdu la quasi-totalité de son bitume depuis une dizaine d’années, se transformant en une vaste piste agrémentée de nids-de-poule et autres énormes cratères, qui ont provoqué de nombreux accidents, d’importantes pertes en vies et des dégâts matériels.

Ce constat alarmant avait donc été à la base de l’idée de la réhabilitation de cet axe routier. 

Mohamedou ould Mahaimid, a expliqué au cours de cette visite de chantier que la réhabilitation de l’infrastructure (RN2) «s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à accroître les efforts pour le désenclavement interne et favoriser l’intégration régionale, compte tenu de l’importance de cet axe transafricain d’ouverture sur les pays voisins» en conformité avec le programme du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani et la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, présentée il y a quelques semaines. La dimension stratégique de cette route est encore renforcée par le démarrage prochain du projet de réalisation d’un pont sur le fleuve Sénégal au point frontalier de Rosso».

De son côté, Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’UE a salué «la bonne exécution des travaux et leur rythme d’avancement, en dépit d’un léger retard par rapport à l’agenda initial, qui devrait être comblé au cours des prochains mois».

L’ambassadeur a également insisté sur la dimension économique de ce tronçon pour la Mauritanie, ainsi que les échanges au niveau régional, «un maillon important des axes transafricains Tanger-Lagos, et Alger-Nouakchott-Dakar».

La réhabilitation de la première partie de route Nouakchott-Rosso, sur 145 kilomètres, est financée par l’Union Européenne (UE) avec une enveloppe de 51,5 millions d’euros.

Les travaux, d’une durée de 27 mois, ont été confiés à l’entreprise française SOGEA-SATOM, devraient s’achever au mois de mai 2020.

Ce marché de l'Etat mauritanien avaient été adjugé une première fois à une entreprise portugaise (Adriano Mondeo, qui fait face à des difficultés et actuellement assignée en justice) en 2014.

Une décision fortement contestée, qui a eu des effets catastrophiques, tout particulièrement celui de retarder le démarrage de cette réhabilitation de deux années. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 09/10/2019 à 12h11, mis à jour le 09/10/2019 à 12h15