Mauritanie: la filiale de Maroc Telecom de nouveau condamnée à des sanctions pécuniaires

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Le 01/01/2020 à 15h28, mis à jour le 02/01/2020 à 22h50

Mauritel, filiale mauritanienne de Maroc Telecom vient de subir de nouvelles sanctions pécuniaires de la part de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), qui reproche à cet opérateur télécom, une fois de plus, la mauvaise qualité de ses services.

L’Autorité mauritanienne de régulation des télécoms a condamné Mauritel SA, filiale de Maroc Telecom et opérateur historique sur le marché mauritanien, à verser au Trésor public une amende de 86,23 millions de nouvelles ouguiyas, soit environ 2,38 millions de dollars, à cause de la mauvaise qualité de ses services, d'une part dans la téléphonie, où une mauvaise transmission des sons lui est reprochée, et de la connexion Internet qu'elle propose, qui a été jugée défaillante, indique une note affichée sur le site officiel de l'Autorité de Régulation des Télécoms (ART).

Cette nouvelle sanction est le résultat d’une mission de membres de l'ART effectuée sur le terrain, du 16 novembre au 12 décembre 2019, à l’issue de laquelle ceux-ci ont «constaté des manquements dans certaines villes et agglomération, lesquels ont été notifiés, avec l’annonce de l’intention d’appliquer les sanctions prévues par la loi. Les motifs invoqués dans la lettre-réponse pour justifier ces manquements ne sont pas pertinents», explique le communiqué de l’autorité de régulation.

Ces sanctions pécuniaires touchent également deux autres opérateurs de télécoms dans le pays, la Mauritano-Tunisienne des Télécommunications (Mattel), condamné à verser 23,9 millions d'ouguiyas (soit l'équivalent de 660.000 dollars) et Chinguittel SA, condamné à verser 33,4 millions d'ouguiyas, soit près de 910.000 dollars.

En Mauritanie, les sanctions pécuniaires contre les opérateurs de téléphonie à cause de la mauvaise qualité du service qu'ils offrent se poursuivent, mais sans aucune amélioration n'ait été consatée par les consommateurs depuis plusieurs années.

Pire encore, Mauritel, Mattel et Chinguittel passent régulièrement à la caisse au profit du trésor, mais leurs services se dégradent, au grand dam des usagers, qui ont le sentiment d’être les victimes d’une arnaque sans fin.

L'erreur est à trouver, sans doute, dans un manque patent d’investissements appropriés, de la part de ces opérateurs, pour une véritable mise à niveau de leurs installations en Mauritanie. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/01/2020 à 15h28, mis à jour le 02/01/2020 à 22h50