Mondial 2018: Yaya Touré explique l’élimination précoce des équipes africaines

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Le 07/07/2018 à 10h31, mis à jour le 07/07/2018 à 10h33

Pourquoi aucune équipe africaine n’est passée au second tour du mondial russe? Beaucoup d’explications ont été avancées dont l’arbitrage et le VAR. Toutefois, pour l’ex-international ivoirien Yaya Touré, l’explication est à chercher ailleurs.

Aucune équipe africaine n’est passée au huitième de finale de la Coupe du monde, une première depuis 1982. De quoi susciter l’incompréhension et un mécontentement au niveau du continent.

Du coup, chacun y va de son explication. Le plus souvent, les responsables sont rapidement trouvés: l’arbitre et le VAR (Arbitrage par assistance vidéo) devenu la risée de cette Coupe du monde.

«C’est forcément tentant, mais ce serait à la fois trop facile et trop dangereux de se cacher derrière deux cartons jaunes en trop ou un VAR pas forcément favorable ni convaincant pour expliquer la faillite des sélections africaines. Oui, le Maroc a montré de très belles choses. Oui, le Sénégal avait largement les moyens d’aller plus loin. Mais, à l’arrivée, l’Afrique ne compte aucun représentant en huitièmes de finale», dixit Yaya Touré, l’ex international ivoirien, ancien joueur du Barça et de Manchester City.

Seulement, pour l’ancien international ivoirien Yaya Touré, la vérité de l’élimination des équipes africaines est à chercher ailleurs. Dans une tribune libre publiée dans France Football et intitulé «Que l’Afrique de réveille», Yaya Touré explique que l’Afrique ne peut pas miser tous les 4 ans sur un miracle et souligner que tout va mieux dans le meilleur des mondes.

«Si on ne dit rien et si on continue de ne rien faire, je sais ce qui va se passer: on va changer les sélectionneurs en place en faisant croire que les solutions ont été trouvées. Mais ça, c’est une mascarade qui dure depuis trop longtemps en Afrique. On préfère reporter la faute sur une personne plutôt que sur un système et une organisation», y souligne t-il.

Très remonté sur le résultat médiocre des équipes africaines, Yaya Touré pointe du doigt «les fédérations qui, la plupart du temps, ne font que de la ”paperasse” et des petits arrangements entre amis plutôt que de mettre en place les conditions et les bases d’un football solide». Partant, avance t-il comme solution « que l’on chasse tous les inutiles qui encombrent les bureaux des fédé et qu’on y installe tous ceux qui ont une vraie compétence et un vécu».

L’ancien international ivoirien se demande alors: «qu’est-ce qui empêche les membres de ces fédérations africaines d’aller voir comment ça se passe, par exemple, en France ou au Brésil? Pas pour trouver le nouveau Neymar, mais pour s’inspirer de structures solides... En Afrique, on préfère passer notre temps à tourner autour de la maison, mais on n’y entre jamais. On parle beaucoup, mais personne n’adopte le même langage. A chaque fois, c’est pareil: il y a de belles promesses, mais aucune discipline, ni suite dans les idées. C’est une vraie cacophonie».

Par Kofi Gabriel
Le 07/07/2018 à 10h31, mis à jour le 07/07/2018 à 10h33