«Africa50, avec l’appui de ses actionnaires et des institutions internationales œuvrant dans ce sens est appelée à jouer pleinement son rôle d’éclaireur, de catalyseur des investissements et de force motrice pour le développement de l’Afrique», a relevé la ministre qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50, un événement placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI.
Mme Fettah Alaoui également co-présidente du Conseil d'administration d'Africa50, n'a pas manqué de reconnaitre que le défi demeure «immense, mais l’espoir est permis car, il est évident que l’on ne parviendra jamais à construire le monde prospère et juste que nous appelons tous de nos vœux, sans l’Afrique».
Dans ce sens, la ministre a fait savoir que cette assemblée générale «se déroule à un moment crucial où, nous avons besoin de réponses fortes, innovantes et audacieuses pour accélérer le rythme de réalisation des infrastructures en Afrique».
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Ainsi, la concrétisation des chantiers prioritaires pour l’Afrique, dans le contexte de la relance post-Covid, requiert la mobilisation de ressources importantes qui ne peuvent être assurées uniquement par les États, a estimé Mme Fettah Alaoui. «Compte tenu de l’ampleur des projets à réaliser, les finances publiques ne pourront, à elles seules, financer le développement du Continent, surtout que ces dernières ont été fortement fragilisées par la crise liée à la Covid-19», a-t-elle noté, estimant qu’il est indispensable de faire appel aux capitaux privés, au niveau national et international notamment, pour relever ces challenges africains et inscrire la démarche de financement dans une logique de partenariat public-privé.
La ministre a appelé, dans ce sens, à renforcer l’agilité des économies africaines pour répondre aux enjeux d’un développement durable et inclusif à travers un soutien fort et soutenu des secteurs prioritaires particulièrement dans le domaine des infrastructures.
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«Ainsi, les pays africains, à l’instar du Maroc, ont des besoins importants en matière d’infrastructures. D’ailleurs, et conformément à l’agenda 2063, l’Afrique ambitionne de mettre en place des infrastructures de classe mondiale en vue de favoriser la connectivité du Continent», a-t-elle dit, ajoutant que ces investissements seraient d’autant plus importants que le monde actuel, connaît des changements majeurs en matière de restructuration des chaînes de valeurs mondiales.
Dans ce sens, Mme Fettah Alaoui, n'a pas manqué de rappeler que pour le Maroc, «la vision en matière de coopération avec les autres pays de l’Afrique ne date pas d’aujourd’hui. Au contraire, elle a été portée au plus haut sommet par Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis plusieurs années».
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«La coopération entre le Maroc et l’Afrique revêt, en effet, une importance particulière. Les liens uniques et historiques qui nous unissent, ont milité en faveur d’une plus forte consolidation des relations multiformes du Maroc au sein de sa famille africaine», a dit Mme Fettah Alaoui.
Et de poursuivre que le renforcement de la coopération économique s’est traduit par l’intensification des flux commerciaux et d’investissements, ajoutant que des investissements conséquents ont été réalisés par plusieurs entreprises marocaines opérant dans divers secteurs: les banques, les assurances, les télécommunications, les BTP, l’énergie, l’agriculture....., à même de faire du Royaume un des principaux investisseurs africains dans le Continent.
Cette coopération est appelée à s’accélérer davantage suite à la mise en place de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF), qui permettra à l’ensemble des parties de tirer profit des différentes opportunités offertes par une intégration plus profonde et poussée de l’Afrique, a-t-elle estimé.
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Tenue sous le thème «Une reprise accélérée et résiliente», l’assemblée générale des actionnaires d’Africa50 réunit plusieurs ministres des finances africains et d’autres responsables gouvernementaux, ainsi que des dirigeants d’institution, des diplomates et des chefs d’entreprises du Maroc, d’Afrique et d’ailleurs.
Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la BAD, dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.