Maroc. Discours de la Marche Verte: l’Afrique, un choix irréversible et le Sahara en est le portail

Mohammed VI roi du Maroc prononçant un discours historique lors du 41e anniversaire de la Marche verte à Dakar (Sénégal).

Mohammed VI roi du Maroc prononçant un discours historique lors du 41e anniversaire de la Marche verte à Dakar (Sénégal). . DR

Le 07/11/2019 à 10h50, mis à jour le 07/11/2019 à 10h51

Dans son discours à l’occasion du 44e anniversaire de la Marche Verte, le souverain a rappelé la place primordiale que revêt l’Afrique pour le Maroc. Mais sans le Sahara, les ambitions du royaume pour son prolongement naturel ne sauraient se concrétiser. Eclairage.

Nos provinces du Sahara «constituent un véritable trait d’union entre le Maroc et le reste de l’Afrique sur les plans géographique, humain et économique», a affirmé le roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion des célébrations du 44e anniversaire de la Marche Verte. Le souverain rappelle, avec force, des constantes de la politique et des choix du royaume, une Nation dont la Loi suprême insiste sur l’héritage et l’enracinement africains du Maroc.

Mais cet ancrage et les ambitions du Maroc pour les pays frères subsahariens ne sauraient se concrétiser tant que des parties continuent à contester la marocanité du Sahara et aller à l’encontre de l’intégrité territoriale de notre pays. Car, c’est le pont qui fera défaut, comme l’a si bien souligné le roi Mohammed VI. «Le Sahara marocain constitue le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne», a en effet dit le souverain.

Le conflit créé autour de notre intégrité territoriale résolu, c’est de rayonnantes perspectives qui attendent le Maroc et l’Afrique. Et c’est un choix irréversible mis en avant depuis longtemps. «Depuis Notre accession au Trône, Nous avons inscrit notre Continent au cœur de notre politique extérieure. Ainsi, Nous avons effectué de nombreuses visites dans ses différents pays et conclu avec eux près de mille accords couvrant tous les domaines de coopération», rappelle le roi Mohammed VI, qui se dit, avec son peuple et les forces vives de la Nation, «déterminé à ériger le Maroc en acteur clé de la construction de l’Afrique de demain».

«Notre ambition est également d’accroître le niveau des échanges commerciaux, ainsi que le volume des investissements marocains à l’échelle du Continent. Il s’agit, in fine, d’amorcer une étape nouvelle, sur la base d’intérêts mutuellement bénéfiques», poursuit le souverain qui affirme que «pour atteindre ces objectifs, le Maroc devra honorer ses engagements et continuer à consolider sa présence en Afrique».

Le souverain, dans son discours, a affirmé qu’à ce jour, 163 pays ne reconnaissent pas la RASD. Quant on rapporte ce chiffre aux 193 pays-membres de l’ONU, on s’aperçoit du bien fondé de la cause, la première, du Maroc qui, par la voix de sa plus haute autorité, rappelle qu’il ne pourra pas aller au-delà de l’offre d’une autonomie élargie. «En effet, elle est la seule voie possible pour parvenir à un règlement du conflit, dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume», a souligné le souverain dans son discours.

Par Mohammed Boudarham
Le 07/11/2019 à 10h50, mis à jour le 07/11/2019 à 10h51