Afrique: l'agence de la "Grande muraille verte" tire un bilan positif du colloque de Rabat

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Le 01/11/2018 à 11h42, mis à jour le 01/11/2018 à 13h02

L'Agence panafricaine de la Grande muraille verte (APGMV), dont Nouakchott abrite le siège, tire un bilan positif de sa participation au colloque international sur la gouvernance climatique en Afrique, organisé début octobre à Rabat.

L’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (APGMV) dresse un bilan positif de sa participation au Colloque international sur la gouvernance climatique en Afrique, qui s’est déroulé à Rabat, au Maroc, les 4 et 5 octobre derniers, dans un document publié ce mercredi 31 octobre. 

Cette rencontre était organisée par l’Université internationale de Rabat (UIR) sous le thème «De la lutte contre la désertification: le projet de la Grande muraille verte».

L’institution panafricaine a pris part à ces assises par l’intermédiaire de la responsable du service «Recherche/Développement», Aminata Correra.

Le colloque de Rabat a ainsi permis «de faire le bilan de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la Grande muraille verte et de répondre à certaines problématiques majeures: la place de l’initiative dans les négociations africaines, les mécanismes de gouvernance qui la régissent, ainsi que la manière dont cette initiative répond aux intérêts et aux besoins des communautés des terroirs concernés».

Cette grande rencontre a également offert l’opportunité «d’examiner et d'identifier les meilleurs voies et moyens de porter l’Initiative de la Grande Muraille Verte à la tête des priorités dans le cadre de toutes les négociations climatiques en la présentant comme une composante essentielle du renforcement des capacités d’adaptation de l’Afrique aux effets adverses des changements climatiques».

Pendant les deux jours de travaux de la conférence de Rabat, les intervenants se sont répartis divisés en quatre panels. Le premier a traité de l’Initiative de la Grande Muraille Verte, ses principaux objectifs, son fonctionnement et l’état de mise en œuvre concrète, la lutte contre la désertification, la dégradation des terres, les changements climatiques, la promotion du développement économique local et ses impacts sur les populations.

Le deuxième panel a abordé les stratégies de convergence, en particulier celles relatives à la dimension environnementale de la Grande Muraille Verte (GMV).

Dans ces 2 panels, les communications ont porté sur les enjeux de développement, de paix et de sécurité autour de la GMV, dans un contexte de lutte contre la désertification.

Le colloque de Rabat a également permis de mettre en évidence, selon l'un des intervenants, «la spécificité de l’initiative de la Grande Muraille verte (GMV) comme une réponse africaine appropriée dans le contexte de la lutte contre la désertification et les fluctuations climatiques. Ce qui fait de l’initiative une innovation majeure dans la recherche de solution visant à atténuer la vulnérabilité des milieux, des ressources naturelles et des communautés vivant dans les zones arides».

Le processus désertification et la dégradation des sols et les changements climatiques favorisent la paupérisation des communautés et la montée des idéologies extrémistes, selon l’avis concordant de nombreux analystes.

Le colloque de Rabat a réuni des enseignants, des chercheurs, des experts africains et européens, les représentants d’institutions comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Paris),…

D’une longueur de 7.800 kilomètres, la Grande Muraille verte (GMV) est une initiative africaine de lutte contre la désertification, commune à une douzaine de pays: le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la Libye, le Soudan, l'Ethiopie et Djibouti.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/11/2018 à 11h42, mis à jour le 01/11/2018 à 13h02