Afrique subsaharienne: la dette reste soutenable selon la Banque mondiale

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Le 06/10/2016 à 17h04, mis à jour le 06/10/2016 à 17h41

Le niveau d’endettement de l’Afrique subsaharienne «reste raisonnable et supportable», selon le président du Groupe de la Banque Mondiale (BM) Jim Yong Kim. Le taux d’endettement s’établit à moins de 50% du PIB. Toutefois, la vigilance reste de mise.

En dépit de la chute des recettes tirées des exportations des produits de base, amenuisant les capacités de remboursement des créances par de nombreux pays, la Banque mondiale souligne que le niveau de la dette de l’Afrique subsaharienne reste encore soutenable.

C’est ce qui ressort d’une déclaration faite ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse, par le directeur général de la Banque mondiale à la veille de la tenue des Assemblées générales annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du groupe de la Banque mondiale. Il répondait ainsi à une question portant sur les risques d’une crise de la dette en Afrique subsaharienne en liaison avec la baisse des cours mondiaux des produits de base, notamment le pétrole, dont plusieurs pays sont exportateurs et dépendants : Algérie, Gabon, Guinée équatoriale, Nigéria, Angola, Libye, etc.

«Le niveau général de la dette en Afrique subsaharienne atteint à peine 50% du produit intérieur brut (PIB) des pays de la région et reste raisonnable», a souligné Jim Yong Kim. Reste que la vigilance est de mise devant la fragilité de quelques producteurs de pétrole africains dont certains n’arrivent plus à se financer aussi facilement sur le marché mondiale des capitaux. Partant, «nous continuons à avoir un regard vigilent sur le niveau de la dette et imaginons les solutions les plus souples dans l’octroi des prêts destinés à la réalisation des infrastructures qui vont contribuer à notre objectif de croissance économique et de réduction du taux de l’extrême pauvreté en Afrique», a t-il soutenu.

Reste que si le aux d’endettement moyen de l’Afrique subsaharienne est inférieur à 50%, il n’en demeure pas moins que pour certains pays de la région, ce ratio avoisine les 90% et dépasse même les 100% pour certains pays. C'est le cas du Ghana (70%), Soudan (80%), Egypte (90%), Erythrée (130%), etc.

Une situation qui aurait pour conséquence l’annulation de tous les avantages tirés du processus de désendettement des pays les plus pauvres du continent.

Enfin, au cours de cette rencontre préliminaire avec la presse, le président du groupe de la Banque mondiale, fraîchement reconduit à la tête de l’institution pour un nouveau mandat, est revenu sur les trois (3) axes fondamentaux de la stratégie de l’institution pour mettre fin à l’extrême pauvreté: accélération de la croissance économique, investissement dans le capital humain et la protection contre les menaces planétaires.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/10/2016 à 17h04, mis à jour le 06/10/2016 à 17h41