Image du jour: Ould Abdel Aziz sous le parapluie de Macron

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Le 02/07/2017 à 18h04, mis à jour le 02/07/2017 à 19h13

Difficile de faire plus allégorique que cette image-là. Aujourd'hui, à Bamako, sous une pluie battante, Mohamed Ould Abdel Aziz s'est abrité sous le parapluie d'Emmanuel Macron. Les Africains, en cas de difficulté, cherchent encore à être sous la protection de la France. Une image parlante.

C'est l'image à 500 millions d'euros, comme le montant qu'il faut décaisser pour offrir aux pays du G5 Sahel leur force commune. Car, il faut encore que, pour lutter contre le terrorisme, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad fassent appel à l'ancienne métropole. 

L'image est plus que parlante: les averses étant le feu des terroristes et le parapluie la protection offerte par la France à travers l'opération Barkhane. Cette photo a été prise aujourd'hui dimanche 2 juin 2017 à Bamako lors de la rencontre entre les cinq chefs d'Etat africians et leur homologue français. 

Sauf que pour le cas de figure, si Emmanuel Macron n'est pour rien dans la mauvaise météo de Bamako, la France a une grande responsabilité dans ce qui se passe au Sahel, au moins pour deux raisons.

D'abord, si le Mali est au bord de l'implosion c'est en partie pour des raisons d'un découpage colonial qui a regroupé au sein d'un même territoire des populations qui ne sont pas forcément compatibles. C'est la rébellion touarègue qui a ainsi facilité l'arrivée des islamistes au Mali. Ensuite, n'eut été l'intervention française contre Kadhafi, la poudrière libyenne n'aurait jamais sauté. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 02/07/2017 à 18h04, mis à jour le 02/07/2017 à 19h13