L’Union européenne (UE) a annoncé mercredi, son engagement à reconstruire le quartier général (QG) de la force conjointe du G5 Sahel de Sévaré (centre du Mali), théâtre d’une meurtrière attaque terroriste le 29 juin dernier.
Cette décision est motivée par la détermination de l’Europe des 27 à poursuivre son soutien afin d’assurer la continuité de l’action de l’état-major sur place.
Elle est le fruit «d’une concertation étroite entre le commandement de la force et la Mission militaire européenne «EUTM» au Mali, la coopération française dans le domaine de la défense et les forces de l’opération Barkhane.
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L’UE poursuivra ce travail de concertation avec le nouveau commandant de la force «Barkhane» dès qu’il entrera en fonction.
Commentant cette décision, la haute représentante et vice-présidente, Federica Mogherini, rappelle que "l’Union européenne est le premier partenaire du G5 Sahel. L’attaque contre le QG de la brigade antiterroriste du G5 est aussi une attaque contre notre priorité commune de ramener la paix dans la région. Nous avons ainsi décidé de soutenir pleinement la reconstruction du quartier général de Sévaré au Mali, confirmant notre engagement déterminé aux côtés des pays du G5 Sahel, pour permettre aux institutions de contrôler pleinement leurs territoires et de lutter contre le terrorisme et de tous les trafics, notamment ceux portant sur les êtres humains, les armes, la drogue, etc. Garantir la sécurité, le développement de la région est également un investissement dans notre propre sécurité».
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Rappelons que la force antiterroriste du G5 Sahel, dont le contingent prévisionnel est de 5.000 hommes, est commune au Burkina Faso, au Mali, à la Mauritanie, au Niger et au Tchad.
Suite à l’attaque du QG de Sévaré, perpétrée le 29 juin dernier, un nouveau commandement constitué du tandem des généraux Hanana Ould Sidi (Mauritanie) et Omar Bikimo (Tchad) a remplacé les généraux Didier Dacko (Mali) et Yaya Seré (Burkina Faso).
Toutefois, au-delà de l’identité des officiers occupant le commandement de la force, il faut que les moyens financiers et logistiques suivent pour rendre réellement opérationnelle la brigade antiterroriste du G5 Sahel.
Autrement, le renvoi des généraux Dacko et Seré reviendrait simplement à déplacer le problème au lieu de lui trouver une solution de fond, notent les observateurs.