Après une série de plaintes et de dénonciations portant sur des reconduite aux frontières d’étrangers, visant particulièrement des sénégalais, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération, Ismaël Cheikh Ahmed, rassure.
Dans une déclaration faite sur les antennes de la Radio Futur Média (RFM), le responsable gouvernemental mauritanien tente de ramener ces actes à leur réelle dimension: «Ces types d’incidents que vous voyez par ci et par là ne sont que des cas isolés. Mais les Sénégalais sont les bienvenus en Mauritanie».
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La Fédération des associations et groupements des Sénégalais de Mauritanie (FAGSEM) a déploré «la recrudescence des rafles au quotidien dans les restaurants, les marchés, les lieux de travail et les principaux axes d’entrées dans les quartiers populaires», à travers une déclaration publiée dimanche.
Le même communiqué a sollicité «les autorités mauritaniennes pour la mise en œuvre d’une série de mesures relatives à l’allègement des formalités de délivrance de la carte de séjour» dont le coût actuel est hors de portée de plusieurs ressortissants étrangers évoluant dans le secteur informel.
La carte de séjour en Mauritanie, valide pour une année, est attribuée contre le paiement d’environ 90 dollars américains.
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Par ailleurs, la déclaration de la FAGSEM exhortait «les autorités sénégalaises au premier chef, le président Macky Sall, à engager des discussions directes avec son homologue mauritanien, le président Mohamed ould Abdel Aziz, en vue d’un dénouement heureux de la situation au mieux des intérêts des populations».
La carte de séjour pour les résidents étrangers en Mauritanie a été instaurée en 2012.