Cet événement très solennel s’est déroulé sous la présidence des chefs d’Etats de Mauritanie et du Sénégal, Mohamed Cheikh El Ghazouani et Macky Sall, en présence de ministres des deux pays, de plusieurs hauts responsables et de nombreux invités.
Premier à prendre la parole, le ministre mauritanien de l’Equipement et des Transports, Mohamedou Ahmedou ould M’Haimid, a rappelé la genèse du projet, sur la base d’une étude de faisabilité menée par la Banque africaine de développement (BAD), il y a plus de 10 ans.
Il a par suite mis en évidence «le caractère stratégique» de l’ouvrage dans le cadre des échanges commerciaux entre les deux pays (réduction de la pauvreté) et son importance pour l’intégration entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, et au-delà pour tout le continent.
Mohamedou Ahmedou ould M’Haimid a également fourni des éléments sur les partenaires du projet, les conditions de son financement, la durée des travaux, la configuration de l’ouvrage et révèle l’identité de la société attributaire du marché.
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Le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani a souligné que la réalisation du pont sur le fleuve près des villes jumelles de Rosso «est une réponse à une réelle exigence économiques, aux aspirations des populations et la nécessité de renforcement des rapports séculaires» entre les habitants des deux rives du fleuve.
Au-delà des relations bilatérales, El Ghazouani a insisté sur la dimension intégration régionale et internationale de la future infrastructure, qui va relier l’Europe, le Maghreb et l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans un contexte mondial de croissance des échanges qui induit des exigences en matière d’adaptation des moyens et outils de transport.
Quant au président sénégalais, Macky Sall, il a évoqué «un jour historique sur les traces d’un héritage précieux» auquel les deux gouvernements ajoutent une nouvelle pierre «stratégique».
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Cet ouvrage «vient renforcer la longue chaîne des infrastructures africaines pour constituer un trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre d’une transafricaine Tanger-Casablanca-Nouakchott-Dakar-Abidjan-Lagos» a expliqué le président sénégalais.
Le pont sur le fleuve au niveau des villes jumelles de Rosso est cofinancé par les gouvernements de Mauritanie, du Sénégal, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union Européenne (UE), pour un coût total de 87,63 millions d’euros.
L'ouvrage, dont la durée des travaux est de 30 mois, est composé de deux voies, d’une piste cyclable et d’un passage piétons.
Sa longueur est de 1.461 mètres et sa hauteur de 20 mètres. Il permettra une traversée rapide des véhicules et aura une durée de vie pouvant aller jusqu’à 100 ans.