Mauritanie: Almamy Art, plongée dans un atelier d'art spécialisé dans la récupération et le recyclage des objets

le360 Afrique/Seck

Le 15/01/2022 à 10h58, mis à jour le 15/01/2022 à 11h46

Almamy Art, atelier d'art fonctionnant à partir d'objets de recyclage, contribue, à petite échelle, à la création d'une économie circulaire. Les artistes de cet atelier réutilisent des objets destinés aux poubelles pour en faire des œuvres d'art.

«Almamy Art» est l'appellation donnée à un atelier d'art totalement dédié au recyclage des objets jetés, pour créer les conditions d’une économie circulaire à une petite échelle, un mode de consommation plus sobre, adapté à un environnement aux moyens limités.

Ici, on réutilise des objets dormants, destinés aux poubelles pour que tout se récupère et que rien ne se perde chez les Wane, grâce à une activité animée par un artiste et sa petite fille.

Abdel Aziz Wane, homme doué pour l’art, rappelle son parcours de retraité, riche d’une vaste expérience, pour avoir participé à de multiples manifestations culturelles (Festival de Lagos en 1977), sociales et forums dédiés à la protection des droits humains.

Il se présente comme «un artiste maquettiste» qui travaille sur de multiples objets «pirogues sans moteurs destinés aux activités de pêche des Imraguens, pour éviter de faire fuir les poissons, les lances, les grandes pirogues qui traversaient le fleuve de Saint-Louis à Kayes (Mali), des ballets coco à partir desquels on fabrique des lampes veilleuses...».

Cet artiste dans l’ADN, parle également de la contribution de sa petite fille, à laquelle il est lié par une forte complicité dans la conception et la réalisation de l’art. Ce qui en fait une véritable disciple.

Sur le plan commercial, l’animateur d'«Almamy Art» signale que «les ventes sont rares. Il y a juste quelques placements à l’occasion de certaines manifestations culturelles spécifiques».

Ce quotidien difficile illustre un réel besoin d’appui de la part des pouvoirs publics et de quelques mécènes.

Oumou Wane, étudiante à l’Université de Nouakchott Asrya a aussi hérité de la flamme du grand père. Son goût et ses aptitudes pour l’art lui permettent de suivre les traces du maître. Ainsi, elle récupère et transforme déjà de nombreux objets «chaussures, bijoux, sacs, à partir du wax et du carton». La jeune étudiante fabrique également des habits,...

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 15/01/2022 à 10h58, mis à jour le 15/01/2022 à 11h46