L’Institut français de Mauritanie (IFM), le Centre de recherches et d’études sur l’ouest saharien (CEROS), en partenariat avec le gouvernement mauritanien et l’université de Nouakchott Al-Aasriya organisent les 10, 11 et 12 mai 2022 un colloque sur la musique azâwân.
Cette rencontre vise «à démêler les conditions historiques du développement de l’azâwân et de ses évolutions, pour mieux en cerner les implications sociales, politiques, culturelles, religieuses ou encore techniques.
Elle intervient après la traduction en arabe du livre de Michel Guignard portant le titre: Musique, honneur et plaisir au Sahara.
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Ce colloque vise à rendre hommage à ce polytechnicien, psychologue, ayant travaillé pour l’armée de terre française est décédé il y a quelques années, et dont l’essentiel des recherches a été consacré à la Mauritanie.
L’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié, explique l’objectif du colloque, avec des échanges visant à étudier «les conditions historiques de développement», à travers ses multiples dimensions, d’un courant totalement ancré dans la tradition, pour réfléchir sur les enjeux et perspectives de développement «d’une musique savante et riche, avec des subtilités multiples».
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Ahmed Aydoun, musicologue marocain, qui participe à ce colloque, met en évidence «les relations et affinités de ce genre musical avec le Maroc, notamment les Provinces du Sud du Royaume, dans lesquelles on parle le hassania». Il explique également que la musique azâwân, «est également très en vogue dans la musique amazighe. Avec l’usage du même lexique, naturellement dans le respect des nuances et des spécificités propres à chaque parler».
Enfin, Hammadi Habad, professeur de philosophie et culture à l’université Cadi Ayyad de Marrakech, a relevé l’importance du colloque dans une perspective d’exportation à une plus grande échelle du genre musicale azâwân.