Mauritanie-UE: approbation de l’accord de pêche

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Le 11/05/2016 à 10h33

Cet accord valable pour une durée de 4 ans autorise les chalutiers de l’Union européenne (UE) à pêcher dans les zones exclusives mauritanienne. En contrepartie, la Mauritanie bénéficie d’une compensation financière de 59,125 millions d’euros par an.

C’est par un score de 585 voix pour, 41 contre et 41 absentions, que le parlement européen a approuvé l’accord de pêche signé en 2015 entre le gouvernement mauritanien et l’Union européenne (UE), à l’issue d’une session plénière qui s’est déroulée mardi à Bruxelles.L’accord valable pour une durée de 4 ans permet aux chalutiers européens de pêcher plusieurs espèces de poissons et de fruits de mer (des crevettes, des poissons démersaux, des petits poissons pélagiques, du thon, etc.) dans la zone exclusive mauritanienne.En contre partie, le gouvernement mauritanien percevra une compensation financière de 59,125 millions d’euros par an dont 55 millions d’euros en contrepartie des captures et 4,125 millions d’euros au titre de soutien à la politique de développement du secteur de la pêche en Mauritanie.Le précédent accord, liant Nouakchott à Bruxelles dans le cadre d’un protocole de pêche reconduit régulièrement depuis plusieurs années, couvrait la période 2012/2014.Pour faire face à une situation inédite de rupture du lien juridique habituel, les parties avaient signé un protocole provisoire le 16 novembre 2015, en attendant la validation du nouvel accord intervenue mardi.Les bateaux européens qui pêchent dans la zone exclusive mauritanienne sont majoritairement espagnols (plus de la moitié du contingent), italiens, portugais, français, allemands et lettons.Le premier accord de pêche entre la Mauritanie et l’Union Européenne (UE) remonte à l’année 1989.Suivant les déclarations exprimées par les députés européens, «les dispositions relatives à la transparence du protocole le plus récent avec la Mauritanie, qui prévoient de publier tous les accords signés avec les Etats, ou les entités privées octroyant à des navires étrangers un droit d’accès à sa zone économique exclusive, devraient être incluses dans l’ensemble des Accords de partenariat dans le domaine de la pêche durable (APPD)».Enfin, il faut souligner que les accords de pêche entre l’UE et plusieurs Etats africains font régulièrement l’objet de critiques de la part des ONG nationales et internationales.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 11/05/2016 à 10h33