Créée en janvier 2013 et inaugurée le 24 juin de la même année, la Zone franche de Noaudhibou (ZFN) a encore du mal à prendre son envol faute d'investisseurs.
Face à cette situation, et en marge d’une visite dans le Nord, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, avait lancé le lundi 24 avril dernier un Forum national et international pour les investissements dans la Zone franche de Nouadhibou (ZFN), située à 465 kilomètres de Nouakchott.
Cette manifestation, intitulée «Invest In Nouadhibou», était placée sous le thème «Aujourd’hui, investir pour l’avenir». Elle a réuni des entreprises et opérateurs venus de 20 pays dont: Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Arabie Saoudite, Soudan, France, Turquie, Chine, Hollande, Espagne,….
Au menu des expositions, des rencontres B2B et des conférences débats sur «l’immense potentiel d’investissement offert par la ZFN, le régime douanier, fiscal et de sécurité social préférentiel, etc.
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Avec ce premier forum, l'objectif est de donner un coup d’accélérateur à l’investissement dans la Zone franche de Nouadhibou (ZFN) à travers une approche stratégique basée sur la promotion de 3 pôles. D'abord, la valorisation des ressources halieutiques grâce à la création d’industries de transformation des ressources de la mer et la création de 2 ports. Ensuite, le développement d'un pôle touristique avec "l’aménagement et la viabilisation de la zone des cabanons (en bordure de mer), réalisation d’une route sur la corniche, et la construction d’une dizaine d’hôtels aux normes internationales".
Enfin, "la promotion d’un important volet énergie avec des investissements dans le mix énergétique et les immenses opportunités d’investissements offertes traditionnellement par le secteur des mines".
A noter que depuis sa création, la ZFN a délivré 296 agréments pour la création d’entreprises, dont 174 sont déjà opérationnelles. Les secteurs les plus présents sont naturellement ceux liés transformation des produits de la mer.
Parmi les investisseurs étrangers de la ZFN figure le groupe marocain "Unimer", spécialisé dans la transformation des petits pélagiques en sardine, qui a investi 28 millions de dollars dans une unité industrielle à Nouadhibou.
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Les entreprises implantées au niveau de la ZFN ont permis la création de 1.804 emplois à la date du 31 décembre 2016 et 9.000 emplois supplémentaires sont attendus des projets en cours de réalsiation.
Reste que malgré les incitations douanières et fiscales offertes aux investisseurs et les potentialités de la région (ressources halieutiques, minerais, etc.), les investisseurs ne se bousculent pas.
Pourtant, Nouadhibou, cité portuaire, minière et plus grande métropole du Nord de la Mauritanie, occupe une position géographique stratégique entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb, à la croisée des voies terrestres et maritimes menant vers l’Europe et l'Amérique.
Elle offre d’énormes potentialités halieutiques, avec la côte de plus de 600 km considérée comme étant la plus poissonneuse du monde, des ressources minières, touristiques, etc.
Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette situation d'hésitation des investisseurs, dont le manque de confiance en la justice et l’administration mauritaniennes, la nonmaîtrise du facteur transversal de l’énergie, l'environnement des affaires (160e rang au niveau du Doing business de la Banque mondiale), l'absence d'un port en eau profonde et d'équipements de haut niveau au port de Nouadhibou, etc.